Silent Witch – V10CH EXTRA 5 – Le retour de Cyril

pizzlfc Par Le 08/11/2022 à 19:11

Dans Silent Witch

Silent Witch – V10CH EXTRA 5 – Le retour de Cyril

 

 

 

 

 

 

 

Traducteur : Pizzlfc

 

 

 

Dans la partie sud-ouest du Royaume de Ridill, une ville où Cyril est né, Ashendarte. C'était une ville dont la spécialité était le tissage, car toutes les femmes de la ville ont appris à tisser depuis toujours. Ce n'était pas différent pour la mère de Cyril, qui était toujours assise devant le métier à tisser, tissant de magnifiques tissus à motifs avec des fils colorés.

Bien que le tissage à la main ait récemment décliné avec l'arrivée des métiers à tisser automatiques alimentés par l'eau, le " tissage Ashend " d'Ascendarte était toujours très populaire parmi les aristocrates locaux en raison de ses motifs exquis et de ses couleurs vives.

Il n'avait pas visité sa ville natale depuis longtemps et le paysage urbain avait changé à bien des égards par rapport aux souvenirs de Cyril, mais entendre le bruit du tissage était toujours le même, ce qui le rendait terriblement nostalgique.

Descendant du car, Cyril a marché dans les rues nostalgiques avec un sac de voyage à la main.

Le Marquis Highon lui avait proposé d'utiliser leur voiture pour son retour à la maison, mais Cyril a poliment refusé car les gens peuvent reconnaître instantanément la voiture du noble et cela ne ferait que le faire remarquer s'il était garé près de la maison de ses parents.

Sa mère n'aime pas attirer l'attention. Par conséquent, il ne porte pas les vêtements que le Marquis Highon lui a donnés, mais il porte des vêtements simples pour voyager.

Son apparence - des cheveux blonds platine lustrés, des yeux bleus profonds et un visage magnifique - a toujours donné aux gens l'impression d'être un noble, et par conséquent, Cyril s'est toujours distingué parmi les enfants qui l'entouraient.

Cyril se souvient encore de la façon dont cela rendait sa mère plus inquiète que lui-même.

Le regard qu'elle lui lançait en regardant son visage avait toujours l'air effrayé, car il lui rappelait toujours son mari. Après tout, elle avait peur qu'un jour Cyril devienne un bon à rien comme son père.

Cyril a baissé son chapeau en marchant avec le regard baissé.

Il s'est peut-être habitué à la peur des voisins et au regard singulier dirigé vers lui. Mais cela ne signifie pas qu'il veut que ces regards soient dirigés vers sa mère.
 

 


* * *

 



La maison où Cyril a grandi est restée la même après toutes ces années. Malgré tout le soutien financier que la mère de Cyril a reçu du Marquis Highon, qui devrait être suffisant pour qu'elle puisse vivre sans travailler, elle maintient toujours le même style de vie que par le passé.

Cyril a dégluti alors qu'il se tenait devant la porte. La main droite qui s'est levée pour frapper à la porte s'est arrêtée brusquement.
 


Que se passerait-il s'il ouvrait cette porte et disait : " Je suis chez moi "... mais que sa mère lui réponde : " Ce n'est plus ta maison, n'est-ce pas ? ". Une telle pensée a traversé son esprit.

"........."
 


Après être resté dans la détresse, Cyril a fini par se résoudre à une conclusion.
 


Oui, il peut juste dire, "Ça fait un moment. De cette façon, la conversation se déroulerait plus naturellement. Ensuite, il demanderait d'abord comment elle va...

"Oh, bienvenue à la maison."
 


Cyril a presque laissé tomber ses bagages par inadvertance lorsqu'il a entendu une voix derrière lui.

Se retournant maladroitement, il a vu sa mère se tenir derrière lui, un balai à la main. Apparemment, elle faisait le ménage dans la maison.
 


"Je-je-je suis l-là !"
 


Avec ça, il ne pouvait plus se moquer de Monica Norton. C'était la maladresse de sa réponse.

Sa mère a regardé Cyril d'un air un peu distrait, mais elle a appuyé le balai contre le mur et a ouvert la porte de la maison.
 


"Il soit faire froid. Je vais allumer la cheminée maintenant."

"L-Laisse-moi faire."

"C'est ainsi ? Alors, je peux te demander d'allumer la cheminée ?"
 


Sa mère accueillait son arrivée. Elle lui demandait de l'aide comme si c'était naturel. Le simple fait de savoir ça a soulagé les choses qui lui pesaient sur l'esprit et ça lui a aussi donné envie de pleurer.

 



* * *

 



Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas visité la maison de ses parents, qui n'avait pas changé par rapport au souvenir de Cyril, tant son aspect extérieur.

Dans un coin de la pièce gisait un métier à tisser, l'outil qu'elle utilise toujours pour travailler, sur lequel des fils multicolores dessinaient des motifs magnifiques et exquis.

Des roses blanches étaient tissées avec des fils brillants dans un tissu ultramarin. Les roses elles-mêmes étaient toutes blanches, mais en y regardant de plus près, plusieurs types de fils à l'éclat et à la couleur légèrement différents étaient en fait tissés dans le tissu, lui donnant une impression de relief.

Dès que la cheminée a été allumée, sa mère a fait bouillir de l'eau pour faire du thé.
 


"Voici ton thé"

"Merci."



Pour une personne qui ne peut pas supporter une boisson chaude, le thé à température modérée était sucré sur sa langue. Il avait aimé ce goût depuis qu'il était enfant.

En prenant une autre gorgée, il peut sentir sa poitrine se serrer de nostalgie.

Sa mère, assise en face de lui, buvait son thé en silence, mais lorsque la tasse était à peu près à moitié vide, elle a dit d'un ton légèrement raide.
 


"Comment ce passe ta vie à l'école ?"
 


Cyril a redressé son dos avec nervosité.

Il avait réfléchi à ce dont il allait parler à sa mère pendant tout le trajet dans le wagon du retour, mais lorsqu'il s'est enfin retrouvé face à elle, son esprit s'est vidé et les mots n'ont pas pu sortir correctement.

 

Tout d'abord, tout ce qui concerne la vie à l'école a toujours été écrit en lettres, donc il ne peut pas penser à un nouveau sujet de conversation.

Cyril a reposé la tasse sur la table et a réfléchi.

C'est vrai. Dans des moments comme celui-ci, je pourrais parler de son Altesse.

Cyril a eu la confiance nécessaire pour continuer à parler de Felix jusqu'à la fin de la journée.

Chaque fois que Cyril parle passionnément de Felix, Elliot le regarde toujours comme s'il s'agissait de quelque chose d'extrêmement regrettable, mais du point de vue de Cyril, il a toujours pensé qu'Elliot n'avait pas assez de respect pour son altesse.
 


"Les choses se passent bien au Conseil des étudiants. Bien que les choses aient été un peu agitées cette année en raison du changement de trésorier, l'excellent leadership de son Altesse nous a permis de terminer tous les événements sans accroc, et je suis une fois de plus impressionné par l'excellente maîtrise de la situation par Son Altesse. En particulier, le discours de son Altesse lors du festival de l'école..."

"Je souhaite entendre parler de toi plus que de son Altesse..."
 


Ses mots l'ont fait arrêter son discours.

Après quelques regards gênés, Cyril a finalement ouvert la bouche.
 


"...et bien, je vous ai écrit toutes mes histoires dans les lettres, donc je ne pense pas..."

"Je veux l'entendre directement de ta bouche."
 


Aux mots de sa mère, Cyril s'est tu avec un visage tendu.

Dans son enfance, lorsqu'il allait encore à l'école en ville, il avait l'habitude de raconter fièrement à sa mère comment il était félicité par ses professeurs après avoir obtenu de bonnes notes aux tests, mais maintenant il a peur de parler de lui-même.
 


-Maman, j'ai eu cent points à l'examen aujourd'hui. J'ai même été premier !

Chaque fois qu'il fait un rapport avec autant d'enthousiasme, sa mère murmure "c'est vrai ?" en soupirant et détourne le regard.
 


S'il s'agissait d'une lettre, il pourrait simplement l'écrire et y réfléchir calmement. Mais il craignait la réaction de sa mère, et c'est pourquoi il avait peur de s'adresser directement à sa mère, dans ce cas, Cyril a arrêté ses paroles.

Mais il ne peut pas se taire éternellement.

De plus, il avait des choses à dire à sa mère.
 


"Cette année, j'ai été invité à participer à la cérémonie du Nouvel An."
 


Les Cérémonies du Nouvel An, qui ont lieu le lendemain du solstice d'hiver, sont des cérémonies où les nobles de tout le pays se relaient pour visiter le château et saluer le roi.

Pour l'essentiel, seuls ceux qui détiennent la pairie participent à cette cérémonie du Nouvel An, et il est d'usage que leurs familles restent à la maison.

Mais le Marquis Highon a déclaré qu'il emmènerait Cyril avec lui à la cérémonie du Nouvel An de cette année.

En d'autres termes, le Marquis Highon a accepté Cyril, son fils adoptif, comme son successeur.

Cela fait plusieurs années qu'il a été adopté par la famille du Marquis, mais Cyril se sentait toujours mal à l'aise. Il était évident que tout le monde pouvait voir qu'il était inférieur à Claudia en termes de capacités intellectuelles.

Même lorsqu'il a essayé d'apprendre la magie pour acquérir ses propres compétences uniques, il a fini par développer une overdose de mana.

Il n'a pas pu être à la hauteur de leurs attentes et se retrouve dépourvu de tout. À ce rythme, le Marquis pourrait l'abandonner complètement... de telles craintes poussent toujours Cyril à bout.

Heureusement, depuis quelques mois environ, il est tellement occupé qu'il n'a pas eu le temps de ressentir de telles angoisses. Principalement à cause d'un de ses juniors qu'il ne peut quitter des yeux.

Lorsque le Marquis de Highon a abordé le sujet de la cérémonie du Nouvel An, Cyril a été si ému qu'il a failli fondre en larmes. C'est dire à quel point il était heureux.

En même temps, cependant, un sentiment de malaise montait dans son cœur.

Quelle tête ferait sa mère en apprenant cette nouvelle ?
 


Peu importe le nombre de fois qu'il l'imagine, il ne peut que se souvenir de sa mère disant : "Je le savais. Tu es en effet un fils de noble." avec un soupir.
 


Le bout des doigts de Cyril tremblait de peur de ce qui se passerait si on lui disait encore la même chose.

Il avait peur de regarder le visage de sa mère. Il ne savait pas quoi faire si elle soupirait avec un air résigné.

Quand Cyril a baissé la tête, sa mère lui a dit doucement.
 


"...Tu as travaillé dur."
 


Les épaules fines de Cyril ont frémi et son visage abattu s'est lentement relevé.

Sa mère, assise en face de lui, avait l'air serein.
 


" Quand j'ai visité la fête de l'école, j'ai rencontré une fille qui m'a fait visiter les lieux. Elle m'a dit que tu es une personne gentille... elle m'a dit que tu lui apprenais toujours gentiment comment faire le travail correctement."

"........."

"Le Marquis Highon a dû voir cela en vous."
 


Au bord de sa vision floue se reflétait le métier à tisser de sa mère.

Enfant, Cyril a toujours aimé regarder sa mère tisser depuis ce siège, alors que de beaux motifs se formaient peu à peu, accompagnés du cliquetis du tissage.
 


"Tisse-le régulièrement, un par un. Tu dois être régulier et prudent quand tu tisses."
 


Par conséquent, Cyril a travaillé dur, régulièrement et soigneusement, une chose à la fois.
 


Cyril a réfléchi aux mots de sa mère, "Tu as travaillé dur", qu'il recevait pour la première fois.
 


Alors il a répondu, avec un visage au sourire larmoyant, mais toujours fier.
 


"Je suis ton fils, après tout."