J'ai été pris dans une invocation de héros mais le monde est en paix

Silent Witch – V6CH06 – Circonstances derrière le chocolat

Traducteur : Pizzlfc

Après les cours, pour la première fois depuis une semaine, Monica s'est présentée dans la salle du conseil des élèves, et Félix l'observait en baissant les sourcils.
 

"Mlle Norton, je ne vous ai pas vue depuis la moitié de l'observation des cours... où étiez-vous, je me le demande ?"
 

Monica grimaça et décida de présenter la même excuse qu'elle avait présentée à Casey.
 

"U-Um, tu vois, je suis allée aux toilettes, et en chemin, j'ai... été invitée dans la classe d'échecs."
 

Pour être précis, elle n'a pas été invitée mais a été traînée de force par Elliot.

Après ce seul match avec Elliot, la période d'observation du cours était terminée, Monica ne pouvait donc pas visiter les autres cours.

Felix semble avoir été un peu surpris lorsqu'il l'a entendue mentionner le cours d'échecs, il a donc tourné son regard vers Elliot Howard, qui était en train de faire un devoir à l'arrière.
 

"En parlant d'échecs, je me souviens que le Secrétaire Howard avait choisi un tel cours."
 

Elliot s'occupait tranquillement de la paperasse, faisant probablement semblant de ne pas entendre.

Elliot et Bridget, qui n'étaient clairement pas ravies d'avoir Monica comme membre du conseil étudiant, la traitaient comme si elle était de l'air ou quelque chose d'inexistant lorsqu'elle était dans la salle du conseil étudiant.

Mais aujourd'hui, Elliot était un peu étrange. La façon dont il l'a ignorée était très évidente, comme s'il était mécontent de quelqu'un.

Ai-je fait quelque chose de mal ou dit quelque chose de grossier, encore ?

Alors que Monica avait des sueurs froides, Cyril Ashley est revenu de la salle des archives et a fixé Monica.

"Vous ne vous forcez pas, n'est-ce pas ?"

"Je... je ne le fais pas. Et je suis désolé pour le désagrément... de prendre une semaine de congé."
 

La dernière fois qu'elle a vu Cyril, c'était à l'infirmerie après que Monica ait été empoisonnée et se soit effondrée.

Cela fait un moment qu'il lui a crié qu'il allait l'attacher avec une corde si jamais elle essayait de s'échapper de son lit.

Après avoir fini de fixer intensément le visage de Monica, Cyril a alors croisé les bras et s'est ébroué de manière hautaine.
 

"J’ai du prendre en charge ton travail pour la dernière semaine où tu as été absente. Alors, prépare-toi, car je vais te faire travailler à fond aujourd'hui."

"O-Oui !"
 

Monica a hoché la tête de manière crispée, les larmes aux yeux, et a pris la liasse de documents que Cyril lui a tendue.

Elle s'est ensuite dirigée vers son bureau de travail pour vérifier les documents de la semaine, mais il n'y avait rien de particulièrement inhabituel à noter - en fait, tout le travail avait été soigneusement organisé. Tout ce que Monica avait à faire était de lire le contenu.

L'écriture méticuleuse et détaillée appartenait probablement à Cyril. Il avait repris le travail de Monica pendant une semaine.

Déterminée à ne plus lui causer de problèmes, Monica s'est concentrée sur les documents.

Comme prévu, le document le plus épais était celui relatif au festival de l'école qui avait lieu le mois prochain. Alors qu'elle regardait le projet de budget, une voix est venue de derrière Monica.
 

"Hey."
 

Ne réalisant pas qu'elle était dirigée vers elle, Monica a gardé les yeux fixés sur le projet de budget.

Cyril, qui travaillait sur autre chose à côté d'elle, la regardait avec exaspération.
 

"Monica Norton. Vous êtes appelée à sortir."

"Q-Quoi ?"

Après avoir laissé échapper quelques mots stupides, elle s'est retournée et a vu Elliot se tenir derrière elle.

Elliot semblait avoir un air amer sur le visage quand il a tourné son regard vers Monica.
 

"Mlle Norton, avez-vous un peu de temps après cette journée ?"

"Eh ? Um..."
 

Quand elle a entendu parler de l'appel après l'école, "serait-ce ce qu'ils appellent une confession d'amour ?" mais Monica n'a pas eu le courage de s'enthousiasmer à ce sujet.

Cela pourrait être ce qu'on appelle quand quelqu'un appelle une personne dans un endroit où il n'y a absolument personne autour, seulement pour abuser de cette personne et la battre plus tard. Il a peut-être l'intention de lui reprendre son badge.

Alors que Monica serre inconsciemment le badge sur son revers en baissant la tête, Cyril l'interrompt.
 

"Faites-le plus tard. Elle a une semaine de travail à rattraper aujourd'hui."

"Bon, d'accord. Je suis désolé d'avoir interrompu ton travail."
 

Étrangement, Elliot a eu l'air soulagé et est retourné à sa place.

Alors que Monica surveillait son dos, Cyril lui a chuchoté.
 

"Il s'est passé quelque chose entre vous et le secrétaire Howard ?"

"Je-je ne suis pas sûre... mais pendant le cours d'échecs, j'ai peut-être dit quelque chose de grossier."
 

Elle a juste joué une partie d'échecs pendant l'observation du cours. Cependant, Monica n'a peut-être pas remarqué, mais il y avait une grande possibilité qu'elle ait déplu à Elliot.

... mais jouer aux échecs semble amusant. J'aimerais suivre ce cours.

Contrairement aux équations mathématiques, l'adversaire aux échecs est un être humain. Par conséquent, un aspect stratégique du jeu ne peut pas être gagné en calculant simplement des probabilités. Et c'est ce genre d'aspect qui a poussé Monica à s'y intéresser.
 

"Tu ne vas pas suivre les cours de magie ?"
 

Aux mots soudains de Cyril, la main de Monica qui tenait le stylo a tremblé.

Pourquoi Felix, Cyril, et tous les autres veulent-ils encourager Monica à prendre le cours de magie ?
 

"Je pense que c'est trop difficile pour moi... et vous Lord Ashley, avez-vous choisi la magie pratique comme cours optionnel ?"

"Je suis actuellement en train de prendre un cours avancé de magie pratique."
 

La magie pratique avancée était un cours spécial à option qui nécessitait que les étudiants suivent un certain nombre de cours.
 

"La magie pratique avancée n'est accessible qu'à ceux qui ont excellé en magie pratique en première ou deuxième année. Si vous souhaitez suivre ce cours, vous devez avoir suivi les cours de magie pratique et de magie élémentaire au cours de votre première ou deuxième année."

"Je vois..."

"En d'autres termes, si un étudiant de deuxième année comme vous veut suivre le cours avancé de magie pratique l'année prochaine, vous devez choisir à la fois la magie élémentaire et la magie pratique cette année."

"Oh..."
 

Alors que Monica lui répondait vaguement, Cyril a tapé ses doigts sur le bureau et a regardé Monica.
 

"Alors laisse-moi te demander à nouveau, tu ne vas pas suivre les cours de magie ?".

"Hum... Eh bien..."
 

Monica était une étudiante sous couverture à l'académie qui cachait sa véritable identité.

Même s'il ne s'agit que d'un cours facultatif, dès qu'il est question de magie, elle a le sentiment qu'elle va faire une erreur. Surtout quand il s'agit de formules magiques, elle pourrait se laisser emporter par inadvertance.
 

"Je ne prendrai pas les cours de magie..."

"Je vois..."
 

Après un court murmure, Cyril est retourné à son travail, et Monica a décidé de se concentrer sur les documents devant elle.



＊ ＊ ＊



Après que les travaux du conseil étudiant de la journée aient été réglés, Cyril a fait une suggestion à Felix.
 

"Le trésorier Norton et moi allons rester derrière pour finir les choses. Je vais verrouiller la porte."

"Ok. Je vous laisse faire, mais... assurez-vous de ne pas rester debout trop tard."

"Je le ferai."

Une fois que Cyril a hoché la tête, le reste des membres du conseil des élèves a commencé à quitter la salle du conseil des élèves.

Tout ce qui restait dans la pièce était Cyril et Monica.

Monica a regardé les documents sur son bureau et a incliné la tête.

Je me demande quel genre de tâche on doit accomplir pour que nous restions derrière ?

Pour dire la vérité, Monica ne pouvait pas penser à une quelconque tâche qui nécessitait qu'elle reste en arrière.

Les tâches de la semaine ont été prises en charge pendant les heures de service normales, et les tâches d'aujourd'hui ont été complétées.
 

"Um, Lord Ashley. Ces tâches sont-elles liées au festival de l'école ?"

"Ce n'est pas le cas. Débarrassez votre bureau et attendez un moment."

"O-Okay..."
 

Pourquoi débarrasser le bureau alors que les tâches doivent être effectuées ?

Malgré ses doutes, Monica a fait ce qu'on lui a dit, a remis les documents sur l'étagère, et s'est assise sur une chaise pour attendre le retour de Cyril.

Apparemment, Cyril a quitté la salle du conseil étudiant. Se pourrait-il qu'il ait quelque chose à apporter de l'autre pièce ?

Agitant ses doigts sur ses genoux, Cyril est revenu avec quelque chose dans les deux mains.

Dans la main de Cyril se trouvait une tasse blanche. Ce n'était pas une sorte de tasse élégante utilisée pour un goûter, mais juste une tasse blanche ordinaire qui était un peu épaisse et trapue.

Cyril a placé une des tasses devant Monica et s'est assis en face d'elle.
 

"Bois ça."
 

Monica a regardé la tasse qui était placée devant elle. Elle contenait un liquide brun clair. La couleur était plus claire que le café et l'odeur était légèrement sucrée. Monica avait déjà senti cette odeur une fois auparavant.
 

"C'est... du chocolat ?"

"Oui."
 

Le chocolat est une friandise populaire parmi la noblesse. C'est une boisson obtenue en broyant des fèves de cacao et en les mélangeant avec du sucre et du lait. Il a une saveur particulière et est plus cher que le café.

Monica avait déjà eu droit à un verre de chocolat une fois auparavant... mais ce chocolat était censé être plus visqueux.

En soulevant la tasse avec crainte, le liquide à l'intérieur a tremblé. Il semble plus léger et plus soyeux que celui que Monica avait bu auparavant.

Cyril a siroté sa tasse avec un regard nonchalant sur son visage. Monica l'a imité et a siroté la tasse.
 

"........ !"
 

Monica a écarquillé les yeux de surprise.

La texture légère et le goût légèrement sucré ne ressemblaient à aucun autre chocolat qu'elle avait mangé auparavant. Il n'est pas visqueux, et l'acidité caractéristique du cacao est plus douce.

Préparer une boisson au chocolat demande plus de travail que le café. Les grains de café peuvent être conservés jusqu'à un certain point après avoir été moulus, mais les fèves de cacao ont une teneur élevée en matières grasses et ne peuvent donc pas être conservées, même après avoir été moulues. En d'autres termes, pour préparer ce type de boisson, il fallait d'abord les moudre. Comme cela impliquait autant d'efforts, le chocolat n'était pas aussi populaire que le café.

Cependant, ce chocolat n'avait pas la texture épaisse caractéristique de la graisse.
 

"Ce chocolat... a moins de graisse ?"

"C'est exact. Les fèves sont traitées en enlevant la graisse des fèves et en les broyant en une poudre, en utilisant les dernières technologies."
 

Si les fèves de cacao pouvaient être conservées sous forme de poudre, ce serait une invention très révolutionnaire. Elle sera plus facile à stocker que jamais, et plus facile à boire car elle se dissoudra dans l'eau ou le lait.

Alors que Monica l'admirait secrètement, Cyril a jeté un regard à Monica d'un seul œil.
 

"J'ai entendu parler de votre incident par Claudia. Tu as bu le thé amer empoisonné que la fille du comte Norn avait préparé pour toi."

"...o-oui..."
 

Le poison amer a été mis dans une tasse de thé, mais au lieu de le recracher, Monica l'a bu tout en continuant à penser "Est-ce une sorte de boisson ?". En conséquence, cela a fini par devenir une agitation.
 

Alors que Monica reculait devant le souvenir de cet incident, Cyril a déclaré d'un ton ferme.
 

"Comme tu ne manges généralement pas assez de bons aliments, ça s'est terminé ainsi. Vous auriez dû améliorer votre régime alimentaire. Vous ne pouvez pas vous permettre d'ennuyer Son Altesse à nouveau, comme l'autre jour."

"Je... Je le ferai... Je suis désolé..."

"En d'autres termes, ceci est pour Son Altesse. Vous avez compris ! ?"

"O-Oui !"
 

En réponse au hochement de tête de Monica, Cyril a hoché la tête et incliné sa tasse en disant : "Tant que vous comprenez. "
 

"Vous avez été élue par son Altesse pour vos capacités... Mais encore une fois, il n'y a aucune garantie que quelqu'un de jaloux de vos capacités ne provoque pas un incident comme celui de la fille du Comte Norn."
 

Cyril avait absolument raison. À l'origine, Monica était censée être celle qui gardait Félix, mais à la place, elle était aidée par lui.
 

"Tu devrais au moins apprendre à te défendre. Ne laisse pas Son Altesse s'en occuper pour toi."

"...oui."
 

Monica a accroché sa tête de honte et a pensé distraitement.

Est-ce que Cyril a déjà été jaloux de quelqu'un d'autre, aussi ?

...il n'aurait pas dû, il n'aurait pas dû.

Faire partie de l'entourage du second prince attirerait beaucoup d'admiration et d'envie. Il y aurait un grand nombre d'envieux.

Et maintenant, Monica était dans la même position que lui.
 

"Um, Lord Ashley. M-merci, beaucoup. Pour l'autre jour, et, euh, pour ce chocolat aussi..."
 

Cyril a ronflé comme d'habitude et a lâché : "Goûtez-le et buvez-le".

Monica a hoché la tête et a bu le chocolat chaud pour le savourer.

Cyril, qui avait fixé cette Monica, a soudainement ouvert la bouche comme s'il s'était souvenu de quelque chose.
 

"Laisse-moi te dire une chose, ne parle pas d'aujourd'hui à Son Altesse. Surtout à propos de ce chocolat..."

"Hum, Lord Ashley..."
 

Cyril a regardé Monica avec un pli profond entre ses sourcils quand Monica l'a interrompu avec une expression de panique.
 

"Quoi ?"

"Son Altesse..."

"Quoi son Altesse ?"

"...est derrière vous."
 

L'expression de Cyril a disparu de son visage.

Derrière Cyril, Felix se tenait là avec un large sourire sur le visage. La façon dont il éliminait tous les signes de sa présence était aussi bonne que celle d'un assassin.
 

"Comment pouvez-vous organiser un goûter sans moi ?"

"V-Votre Altesse !"

"Je n'aurais jamais cru entendre cette façon de bégayer de la part de quelqu'un d'autre que Mlle Norton."

"Ah, non, c'est... juste..."
 

Cyril est devenu inhabituellement pâle et agité. Son regard en particulier papillonnait sur la tasse dans sa main. C'est comme s'il voulait cacher le chocolat à Felix.

En réponse à ce Cyril, Felix a souri avec son habituel sourire doux.
 

"Vous n'avez pas besoin de me le cacher. Ça ne me dérangerait pas d'avoir quelque chose comme ça, tu sais ?"

"U-Um... mais..."
 

La panique de Cyril était comme celle d'un criminel qui a été trouvé en possession de drogues illégales. Pourquoi était-il si agité ?
 

"J'aimerais avoir quelques uns de ces chocolats. Tu pourrais en faire pour moi aussi ?"
 

Lorsque Félix a dit cela, Cyril a répondu " oui " avec un air quelque peu soulagé sur le visage et a quitté la pièce à vive allure.

En regardant dans son dos, Felix a laissé échapper un soupir.
 

" Tu n'as pas besoin d'être si coincé. "
 

Incertaine de la signification de l'échange entre Felix et Cyril, Monica a demandé à Felix avec appréhension.
 

"Oh, hum... est-ce que ce chocolat, en fait, est quelque chose que je ne devrais pas boire ?"

"Non, pas du tout. En fait, c'est devenu une tendance parmi la noblesse de ce royaume dernièrement."
 

Alors pourquoi Cyril était-il si agité ?

Monica a incliné la tête, mais Félix a dit que ce n'était rien.
 

"Quant à la technique pour enlever la graisse des fèves de cacao, elle a été inventée par un érudit du Royaume voisin de Randall."
 

Le Royaume de Randall était un petit royaume situé entre le Royaume de Ridill et le Grand Empire à l'Est.

En quoi le comportement agité de Cyril avait-il quelque chose à voir avec ce que l'érudit avait inventé là-bas ? Monica n'en avait aucune idée, mais Félix lui a alors dit.
 

"La mère de mon frère aîné Lionel est la Princesse de Randall."
 

Finalement, Monica a compris pourquoi Cyril avait essayé de cacher le chocolat à Felix.

Il y avait trois princes dans ce pays, mais chacun avait une mère différente.

La mère du premier prince Lionel était la princesse de Randall. Par conséquent, de nombreux membres de sa faction accordent naturellement de l'importance au lien avec Randall.

Cyril était probablement inquiet que son penchant pour la dernière technologie des chocolats de Randall fasse penser à son Altesse qu'il était une personne de la faction du premier prince.
 

"Chaque fois que je me présente à un goûter, personne ne m'offre des chocolats fabriqués avec les techniques de Randall. Je veux dire, où est le mal dans quelque chose qui a bon goût ?"
 

Après avoir dit cela, Felix a arraché la tasse de la main de Monica et a pris une gorgée de chocolat.

Le prince lui-même a siroté dans une tasse dans laquelle quelqu'un d'autre avait siroté, un spectacle qui aurait fait écarquiller les yeux de Cyril.

Cependant, pour Monica, les actions actuelles de Felix semblaient être une indication de son ouverture.
 

"...être de la famille royale doit être difficile."

"Oui, vraiment."
 

Le profil de Felix, alors qu'il marmonnait, manquait de son calme habituel... il y avait une froideur dans son visage, comme s'il regardait le ridicule de haut.

Silent Witch – V6CH05 – Roque

Traducteur : Pizzlfc

"Alors, ce sera assez simple, je pense."

La déclaration de Monica a donné des frissons à l'atmosphère de la classe.

--Comme elle est intrépide... et effrontée, cette petite fille.

Elliot soulève le bord de sa bouche, ses yeux baissés se rétrécissent férocement tandis qu'il fixe Monica.

"Comprenez-vous ce que vous dites, Miss Norton ? Vous venez de vous faire des ennemis de tout le monde dans cette classe."

Monica ne lui a pas répondu. Elle s'est contentée de fixer le tableau en silence.

"Vous n'allez pas avancer ce pion d'une case et dire : "Vous voyez, j'aurais pu facilement avancer ce pion !", n'est-ce pas ?".

Monica n'a toujours rien dit. Mais l'expression vide sur son visage alors qu'elle fixait l'échiquier lui rappela quelque chose qu'il avait déjà vu auparavant. C'était la même expression que lorsqu'elle examinait les documents comptables auxquels elle avait été affectée auparavant. À l'époque, elle n'avait pas réagi lorsque Bridget l'avait giflée sur la joue, mais avait continué à fixer les chiffres du regard.

Elliot a ressenti une étrange, insondable étrangeté dans la même expression vide que cette fois-là. Ce qui lui est venu à l'esprit, c'est quelque chose que Felix lui avait dit auparavant. Quand il a demandé à Felix pourquoi il avait choisi Monica Norton pour être la comptable du conseil des élèves, Felix a répondu,

--Parce que je ne sais pas où se situe le "standing" de Mlle Norton.

Alors je vais mesurer son "standing"... à cet endroit.

Elliot a alors réarrangé les pièces de l'échiquier que Monica fixait de façon à ce que les pièces blanches soient alignées exactement dans sa direction. Monica, qui fixait l'échiquier, lève lentement la tête et le regarde. Il lui rend son regard avec un sourire sans peur.

"Pourquoi ne ferions-nous pas une partie ? Je jouerai sans la reine."

"...qui va bouger en premier ?"

"Le jeu commence à partir de la pièce blanche. Et si tu commençais ?"

Monica le regarda avec de grands yeux tandis qu'il retirait la reine noire du plateau.

"Alors, je commence, c'est d'accord ?"

"Oui, bien sûr."

Tout en hochant tranquillement la tête, Elliot a ressenti une étrange irritation dans sa poitrine. Même en tant que débutante, Monica Norton a remarqué que dans ce jeu, le premier à bouger a l'avantage.

"...ok, je vais bouger."

Sur ce, Monica n'a pas hésité à avancer le pion au centre de deux cases. La façon de procéder avec un pion semble simple, mais c'est plus compliqué qu'il n'y paraît.

Fondamentalement, il ne peut avancer que d'un pas à la fois, mais il peut aussi se déplacer de deux cases depuis son point de départ s'il n'y a pas d'autres pièces devant lui. De plus, le mouvement ne devient inhabituel que lorsqu'il prend une pièce ennemie, il se déplace parfois en diagonale, et s'il avance jusqu'au bout, il peut être "promu" à une autre pièce.

... Je doute qu'elle puisse comprendre après une seule explication.

Déplacer le pion central en avant était un mouvement courant. Si les pièces de devant n'ont pas été déplacées assez rapidement pour ouvrir le chemin, les pièces de derrière ne pourront pas passer.

...une approche d'amateur, je suppose.

Regardant l'échiquier avec des yeux froids, Elliot a également déplacé ses pièces.

Le cliquetis agréable des pièces était le signe de quelqu'un qui avait l'habitude de jouer aux échecs. En comparaison, la façon de jouer de Monica était celle d'un amateur. Même la façon dont elle tenait et plaçait les pièces semblait maladroite.

--Et pourtant, il n'y avait aucune hésitation dans la façon dont elle déplaçait ses pièces.

Quand Elliot a joué sa pièce, Monica a rapidement suivi avec sa prochaine pièce.

Ce jeu était juste pour s'amuser. Ce n'était pas chronométré, et il n'y avait pas de limite de temps, pour commencer. Alors, elle aurait dû prendre son temps et y réfléchir autant qu'elle le voulait, mais quand Elliot a déplacé ses pièces, Monica a déplacé les siennes sans pause. C'était si rapide qu'il se demandait si elle ne la déplaçait pas aveuglément.

...c'est comme ça que tu vas me mettre la pression ? ...attends.

En regardant le tableau, Elliot fronce les sourcils. La stratégie de Monica était comme une théorie écrite dans un manuel. S'il s'était agi de n'importe quelle autre personne, il n'aurait pas été aussi surpris. Mais Monica était quelqu'un qui venait d'apprendre les règles pour la première fois.

...quand même, est-ce que la théorie seule pourrait lui permettre de tenir le jeu aussi longtemps ?

Elliot réfléchit un moment, puis déplace sa pièce. Encore une fois, Monica a rapidement déplacé sa pièce. Il n'a pas pu s'empêcher d'ouvrir la bouche.

"Il n'y a pas de limite de temps dans ce jeu, tu sais. Pourquoi ne prends-tu pas ton temps pour réfléchir à ton mouvement ?"

".........."

Sans répondre, Monica s'est contentée de fixer les pièces sur le plateau. Elliot a légèrement froncé les sourcils et a dirigé son prochain coup. Immédiatement, Monica a joué son prochain coup.

* * *

À un moment donné, les gens ont commencé à se rassembler autour de leurs tables.

Mais l'actuel Elliot ne prêtait pas attention à la galerie qui l'entourait. Son regard était fixé sur le tableau, et sa bouche, qui était maintenant couverte d'une main, était tendue sous sa main.

...comment a-t-il pu devenir comme ça ?

Il était l'un des trois joueurs les plus habiles de cette classe. Malgré le désavantage de ne pas avoir de reine, il ne s'est pas relâché. Il allait battre Monica à fond avec un handicap, puis la mettre échec et mat à fond après s'être débarrassé de chaque pièce du camp blanc.

Et pourtant, c'est lui qui était maintenant acculé. Cela est évident pour tout le monde.

Monica Norton n'a pas joué de coups étranges ou mauvais comme le font souvent les débutants. Ses coups étaient aussi propres qu'un manuel scolaire - très précis et sans aucune perte. Elle a lu tous ses coups et les a écrasés un par un avant de faire s'écrouler son camp. Si cela continue, ce ne sera qu'une question de temps avant qu'il ne s'effondre.

...non, attendez.

En regardant l'échiquier, il a réalisé qu'il y avait une chose qui pouvait renverser la situation. Dans son camp, son roi et sa tour n'ont pas encore bougé. Et il n'y a pas d'autres pièces entre les deux.

Je peux utiliser le roque.

Ce n'est que sous certaines conditions qu'un roi et une tour peuvent être déplacés simultanément en un seul coup. C'est ça, le roque. Cependant, il ne lui avait pas encore appris à utiliser le roque. Il pensait qu'il pouvait facilement la battre sans utiliser le roque.

...Si j'utilise le roque, je peux gagner.

Mais elle ne connaissait pas le roque.

Pourtant, dois-je l'utiliser contre elle ?

Sa fierté a vacillé. Devait-il continuer à être vaincu ? Ou gagner en utilisant le roque qu'il n'avait pas appris à Monica ? Au moment où sa main s'arrête, les gens autour de lui commencent à s'agiter. Ils se demandaient probablement pourquoi il n'avait pas utilisé le coup du roque.

--C'est vrai. Ces gars ne savent pas que je n’ai pas appris à Monica Norton comment faire le roque.

Quand il s'en est rendu compte, sa main a bougé inconsciemment pour déplacer le roi et la tour simultanément... pour faire le roque.

Monica, qui n'avait fait que fixer l'échiquier, cligna des yeux et le regarda.

Arrête. Ne me regarde pas.

Essayant d'échapper au regard de Monica, il a détourné son regard. Et pourtant, sa bouche débite couramment ses excuses.

"Ce que je viens de faire était un roque, qui peut être utilisé lorsque vous avez un roi et une tour que vous n'avez pas encore déplacés, aucune autre pièce entre eux, et le roi n'est pas mis en échec..."

"J'ai perdu."

Avant qu'il ait pu finir son explication, Monica a déclaré la défaite.

"Si ce 'roque'... est valide selon les règles officielles, alors je ne pense pas que je pourrai gagner."

Il était étonné.

Pourquoi Monica Norton n'est-elle pas en colère ? Elle a été battue par une règle qui ne lui a pas été enseignée. Elle a le droit d'être en colère parce que ce n'est pas juste. Elle a le droit de le faire.

Et pourtant, Monica lui a adressé un léger sourire sans la moindre trace de colère.

"Je suis désolé d'avoir dit que c'était facile... mais les échecs étaient plus difficiles que je ne le pensais... peu importe à quel point j'essayais de faire le meilleur coup, mon adversaire était humain... donc il y avait beaucoup d'incertitudes."

Il était le vainqueur de ce jeu. Mais ce qu'il ressentait dans son coeur était un amer sentiment de défaite... et de dégoût de soi.

Si seulement Monica lui avait reproché d'être injuste en utilisant un coup qu'on ne lui avait pas appris, il se serait senti mieux. Mais, ne voyant rien de tout cela comme un problème important, elle a réarrangé les pièces et réfléchi au roque.

Il était sur le point de lui dire quelque chose. Que ce soit des excuses ou une voix interrogative lui demandant pourquoi elle ne lui en voulait pas, il ne pouvait pas le dire lui-même. Pourtant, il sentait qu'il devait dire quelque chose.

Mais avant qu'il ne puisse le dire, Boyd, un enseignant de cette classe, est intervenu.

"L’étudiante là-bas. Quel est votre nom ?"

Le regard de Monica se promène à gauche et à droite, mais cette classe ne compte que quelques étudiantes. Et elle était la seule étudiante dans le champ de vision de Boyd.

"Mo, Mo, Mo... Moni, Moni, Moni..."

Elle grimaçait en faisant de son mieux pour bouger sa bouche, mais elle n'arrivait pas à dire son nom, répétant seulement le même son de Moni Moni.

Boyd était un homme chauve à l'air dur. Son corps musclé et robuste le rendait plus apte à manier une épée ou une lance qu'un professeur d'échecs. Il n'est pas étonnant que Monica ait été effrayée.

Elliot laisse échapper un lapsus de "bon sang" puis intervient.

"Voici Mlle Monica Norton. Comme moi, elle est membre du conseil des élèves, professeur Boyd."

"Je m'en souviendrai."

Boyd a dit brièvement à voix basse comme si cela venait du fond de son estomac puis a tendu à Monica une feuille de papier... c'était un formulaire d'inscription pour un cours d'échecs.

Toujours en faisant des voix étranges de Moni-Moni, Monica regarde alternativement Boyd et le formulaire d'inscription avec des yeux larmoyants.

En réponse, Boyd a dit à Monica à voix basse.

"Assure-toi de suivre le cours."

Monica pleurniche encore Moni-Moni car elle ne peut qu'acquiescer avant de bouger la tête de haut en bas de manière raide.

C'est probablement un visage qui ne comprend pas dans quoi il s'engage.

Elliot ferme les yeux et pousse un soupir d'exaspération.

Silent Witch – V6CH04 – Simulation de guerre

Traducteur : Pizzlfc

Il y a une excuse passe-partout qui est toujours utilisée quand on veut s'échapper de certaines situations.

C'est : "J'ai besoin d'aller aux toilettes.

Cependant, tout le monde n'est pas à l'aise avec cette excuse passe-partout. Pour ceux qui sont extrêmement timides, même parler en public est un obstacle.

Monica est donc restée figée sur son siège, essayant de dire cette excuse passe-partout, pour finir par fermer sa bouche, puis l'ouvrir à nouveau, et la refermer à nouveau.

Je le dirai cette fois, je le dirai la prochaine fois, je le dirai quand il y aura un bon timing dans la conversation, je me demande quand il y aura un bon timing, je le dirai quand même, je le dirai, je le dirai cette fois, cette fois... Pendant ce temps, l'outil de mesure du mana se rapprochait lentement de Monica. Actuellement, c'était au tour de Casey et de Neil de poser leurs mains sur le cristal.

Si elle touche cette chose, ce sera la fin pour Monica. Et ils sauront qu'elle n'est pas une personne ordinaire.

"Hmm, mon attribut le plus fort est le feu, et ma puissance magique est de 52... pas si grande."

"On dit que plus tu utilises la magie dans ta jeunesse, plus ton mana augmente, et il peut augmenter dans le futur."

Après Casey, c'était au tour de Neil de toucher le cristal. Les résultats de Neil ont montré que son attribut le plus fort était la terre, et son mana était de 96, ce qui n'était pas un mauvais chiffre.

Felix a fait une remarque admirative à Neil.

"Jeune Maywood, tu n'as jamais utilisé la magie auparavant, n'est-ce pas ?"

"Oui, j'ai seulement appris un peu dans ma classe. J'ai entendu dire que mon père s'en servait très bien."

"Eh bien, la famille Maywood est douée pour la magie de la terre depuis de nombreuses générations."

Maintenant ! C'est le moment de dire : "Je dois aller aux toilettes..." Mais, avec ce timing, ne vont-ils pas penser que j'interromps le discours de son Altesse ?

"C'est mon tour maintenant !" dit Glenn joyeusement en enlevant ses gants.

Waaaah, une fois que Glenn aura fini son tour, je serai le suivant... Je dois sortir d'ici avant que ça n'arrive...

Alors qu'elle se tenait la tête et transpirait abondamment, elle a entendu un bruit de craquement juste à côté d'elle.

Pourquoi un bruit de craquement ?

Le son provenait de l'outil de mesure du mana dans la main de Glenn. Une partie de la boule de cristal que la main de Glenn touchait était rougeoyante, révélant une petite fissure.

"Oh non", s'est exclamé Glenn, et l'instant d'après, une grande fissure est apparue dans la boule de cristal. Glenn a précipitamment retiré sa main de l'outil de mesure.

"Professeur ! Ce truc est cassé !"

"Pas du tout. Combien pensez-vous que cette chose coûte ?"

"Non, non, ce n'est pas ma faute ! Il doit être défectueux ! C'est défectueux !"

La lueur rouge du cristal indiquait que l'attribut le plus fort de Glenn était le feu. Le problème était la quantité de son mana. L'échelle indiquant son mana débordait complètement jusqu'à la fin.

La valeur maximale de cet instrument était de 250, ce qui signifiait que le mana de Glenn dépassait 250... mais comment est-ce possible ?

Dans le royaume, il n'y avait qu'une poignée de personnes dont le mana dépassait 250. Même parmi les Sept Sages, seulement deux personnes ont autant de mana.

Si le mana de Glenn est supérieur à 250, ce serait génial, mais...

Tout le monde dans la pièce semblait penser que c'était un dysfonctionnement de l'outil de mesure. C'était pareil pour Monica.

Glenn a soulevé avec précaution l'instrument de mesure fissuré et a dit : "Ça ne va pas exploser, n'est-ce pas ? Il va s'en sortir, n'est-ce pas ?" et il s'est mis à le tripoter.

Les autres élèves regardaient également Glenn, car ils bourdonnaient autour d'eux - c'était sa chance de s'en sortir.

"Hum, je... je dois aller aux toilettes."

"Oh, bien sûr."

Casey a acquiescé facilement, sans interroger Monica. Soulagée par cela, Monica s'est faufilée hors de la classe.

C-C'était proche...

Haaaaaa... en soufflant longuement, Monica s'est appuyée contre le mur.

Son cœur battait la chamade.

Cependant, elle ne pouvait pas rester tranquille ici. Il restait encore beaucoup de temps pour l'observation des cours facultatifs. Si elle ne retournait pas au cours de magie pratique, Casey et Felix pourraient avoir des soupçons.

Alors qu'elle marchait péniblement dans le couloir, Monica réfléchissait à l'excuse qu'elle devait donner.

Peut-être devrait-elle prétendre qu'elle était dans la salle de bains depuis le début parce qu'elle avait mal au ventre... Alors qu'elle réfléchissait à une excuse grossière, elle a aperçu la salle de classe d'un autre cours facultatif devant elle. Comme la porte de la classe était en verre, elle a pu voir ce qui se passait à l'intérieur.

Est-ce que c'est... des échecs... ?

Dans la salle de classe, les élèves jouent tranquillement aux échecs. Monica n'avait jamais joué aux échecs auparavant et ne connaissait pas les règles, mais elle savait que ces jeux sur table étaient populaires parmi les nobles.

Les échecs sont donc aussi une des matières enseignées dans cette académie...

En tirant le document de sa poche, elle a vu que les échecs étaient en effet l'un des cours de la liste des cours facultatifs. À en juger par le nombre d'élèves dans la classe, le cours semble être assez populaire.

Je me demande s'il y a une certaine règle derrière le mouvement de ces pièces.

Alors qu'elle regardait à travers la vitre la table la plus proche d'elle, la porte devant elle s'est ouverte en claquant.

Surprise, Monica a sursauté et a fait un pas en arrière.

La personne qui a ouvert la porte était un garçon aux yeux bridés, le secrétaire du conseil des élèves, Elliot Howard.

Par le passé, il s'était moqué de l'entraînement de danse de Monica, avait pris son badge et l'avait jeté sur le toit.

Alors que Monica s'accroche par réflexe au badge sur son revers, Elliot sourit, levant ses lèvres en un rictus.

"Oh, n'est-ce pas le petit écureuil préféré de Son Altesse ? Les échecs t'intéressent-ils ? Viens, je vais t'apprendre."

"N-Non, J’ai juste..."

Avant que Monica ne puisse tourner les talons, la main d'Elliot a saisi le poignet de Monica et l'a entraînée dans la salle de classe.

Quelques-uns des élèves qui jouaient aux échecs dans la classe se sont arrêtés et ont prêté attention à Monica. Monica se sentait très mal à l'aise et a rapidement baissé la tête.

"Eh bien, tu peux t'asseoir ici. Depuis combien de temps joues-tu aux échecs ? ...oh, tu ne connaîtrais pas le nom des pièces, par hasard ?"

"N-Non, je ne sais pas..."

Lorsqu'elle a donné une réponse bêtement honnête aux paroles plaisantes d'Elliot, il a gloussé. Il n'y avait pas qu'Elliot. Toute la classe se moquait de Monica.

En riant et en secouant les épaules, Elliot a pris place en face de Monica.

"Alors je vais t'apprendre ce que sont ces pièces et comment on les déplace. Voici le pion. La pièce la plus faible."

Elliot a brandi les pièces noires et blanches et a expliqué ce qu'elles étaient et comment les déplacer.

Les connaissances de Monica en matière de jeux de société et de cartes étaient limitées. Ce n'est pas qu'elle n'était pas intéressée, c'est juste qu'elle n'avait jamais eu l'occasion d'y jouer auparavant. Lorsqu'elle était encore étudiante à Minerva, elle ne voyait que de loin les enfants des nobles jouer aux échecs.

Quand Elliot a fini d'expliquer les pièces, Monica a timidement levé une main et a demandé.

"Hum, j'ai une question... que dois-je faire pour gagner ?"

"Haha ! Tu ne sais vraiment pas par où commencer, n'est-ce pas ? Le gagnant est simple. Celui qui prend le roi de l'ennemi gagne. C'est tout."

Elliot ramassa le roi blanc du bout des doigts, plissa les yeux et sourit d'un air moqueur.

"Les échecs sont une forme de guerre simulée... un passe-temps important pour les nobles afin de développer un sens de la stratégie."

"...simulacre de guerre"

Monica a regardé les pièces alignées sur l'échiquier.

Pion, cavalier, tour, fou, reine, roi... une guerre fictive utilisant ces six types de pièces.

"...dans quelles positions se trouve le soldat magique ?"

"Peut-être quelque chose du genre d'un évêque. Puisque dans le passé, les moines préféraient utiliser des sorts."

"Alors, les capacités en matière de sorts des soldats magiques-moines sont-elles fixes ? Quelles sont leurs principales forces et portées, et à quelle vitesse peuvent-ils mettre en place des barrières défensives ? Et quelles sont les capacités de combat individuelles des soldats et les réserves de nourriture du fort ?"

"Hah ?"

Comme les yeux d'Elliot s'écarquillèrent, Monica interrogea plus rapidement.

"Cette guerre fictive a-t-elle une saison, un climat et une température définis ? Quelle est la hauteur du terrain ? Et la direction du vent ?"

Elliot était perplexe face à la question sérieuse de Monica, mais il s'est mis à rire aux éclats.

"Oh, allez, comment peut-il y avoir autant d'éléments sur ce tableau ! Ce n'est qu'un jeu, petit écureuil. Tu parles comme si tu avais déjà fait la guerre !"

"Je n'ai... jamais participé à une guerre."

C'est vrai, Monica n'a jamais participé à une guerre entre humains - mais elle a participé à des combats de dragons.

A cette époque, Monica avait été soigneusement entraînée par Louis Miller à la lecture des cartes stratégiques.

La wyverne que Monica a vaincue devait être tuée dans les airs - c'est pourquoi elle devait connaître le terrain, la direction et la force du vent afin de libérer sa magie avec précision.

Mais cette planche n'avait rien de tout cela.

"C'est juste une surface plane, ok ? La hauteur n'a pas d'importance. Les pièces ne bougent que de manière prédéterminée. Pas de négociations entre supérieurs, juste vaincre le roi."

"O-Oh..."

Monica a demandé pour être sûre, et Elliot a hoché la tête avec un regard comme s'il regardait quelque chose d'étrange.

Toujours en regardant le plateau, Monica a ouvert la bouche.

"Alors, ce serait assez simple, je pense."

Silent Witch – V6CH03 – Test de mana

Traduction : Pizzlfc

Normalement, les cours facultatifs à l’académie Serendia sont dispensés pour les trois années.

Cependant, seuls les élèves de troisième année ont reçu des cours facultatifs au début du nouveau semestre, environ un mois et demi plus tôt que les élèves de première et deuxième année.

La visite d'observation d'aujourd'hui consistera principalement à ce que les étudiants de première et de deuxième année observent librement la classe des élèves de troisième année.

Comme Lana et Claudia avaient déjà décidé du cours qu'elles voulaient suivre, elles sont parties chacune observer leur propre cours.

Monica, qui ne s'est pas encore décidée, était en train de visiter chaque classe avec Casey, qui l'avait invitée à la rejoindre pendant le déjeuner.

Tout en marchant, Monica regarde les documents qui lui ont été remis à l'avance. En les relisant, elle a été étonnée de la variété des cours proposés.

À Minerva, où elle avait l'habitude de s'inscrire, il y avait tous les cours liés à la magie, à l'exception des cours d'éducation de base, donc elle n'avait jamais eu à se soucier d'autant.

Alors que Monica hochait la tête en signe de compréhension, Casey, qui marchait à côté d'elle, ouvrit la bouche.

"Je suppose que les cours d'épée et d'équitation sont les plus populaires chez les garçons. Surtout pour l'équitation, comme il n'y a qu'un nombre limité de chevaux disponibles, ça va souvent finir par une loterie. Pour vous dire la vérité, j'ai aussi suivi le cours d'équitation l'année dernière. Et j'ai eu la chance de gagner à la loterie."

"T-Tu es capable de monter à cheval, Casey ?"

Alors que Monica arrondissait les yeux, Casey l'a balayé d'un rire comme si ce n'était pas grave.

"Tous les hommes et les femmes de ma ville natale savaient monter à cheval. J'avais l'habitude d'accompagner mon père lors de ses longues promenades. Je le rejoignais même parfois à la chasse avec mon arbalète."

Pour un noble fortuné, la chasse n'était qu'une forme de divertissement parmi d'autres. Mais pour Casey, c'est un moyen de gagner sa vie.

Casey était étonnante, pensait honnêtement Monica.

Elle était énergique et capable de faire des choses. Elle était également douée pour la cuisine et la broderie. Dans sa ville natale, elle avait l'habitude de faire des broderies les jours où le temps était mauvais et de les vendre pour gagner sa vie.

Même sans servante, elle n'avait aucune difficulté à prendre soin d'elle et avait une bonne capacité à vivre.

Alors que Monica levait les yeux vers Casey avec admiration, Casey se gratta la tête de façon inconfortable. Ce genre de geste peu distingué faisait vraiment partie d'elle.

"Aw, s'il te plaît, arrête de me complimenter comme ça, c'est vraiment embarrassant. Je ne suis pas si bien que ça. Nous avons toujours été pauvres parce que nos terres ont souvent été lourdement endommagées par les dragons, donc nous ne pouvions pas manger à moins d'avoir des compétences comme ça."

"M-Mais, vous êtes capable de maintenir vos notes, sur les cours académiques généraux."

Que ce soit le cours de thé ou le cours de danse de salon, les notes de Casey n'étaient jamais mauvaises.

On était loin des notes quasi catastrophiques de Monica, dans tous les domaines sauf les mathématiques.

"Non, je les connais juste un peu tous."

"Haha," Casey a émis un rire ironique avant de jeter un coup d'œil au polycopié dans la main de Monica.

"Mais maintenant que j'ai la possibilité de m'inscrire à l'académie Serendia, j'aimerais apprendre des choses que je ne peux pas apprendre chez moi. Par exemple... ce cours."

Casey a alors désigné le texte dans le polycopié.

En regardant les mots, Monica arrondit les yeux. Casey a désigné le cours de "magie pratique".

"Je suis un peu curieuse de pratiquer moi-même la magie. Dans ma ville natale, on voit rarement des magiciens. Est-ce que ça t'intéresse, Monica ?"

"Huh ? Noooon, je viens de ..."

En fait, Monica était l'une des meilleures magiciennes du royaume, l'une des Sept Sages, la Sorcière Silencieuse. Bien sûr, il n'y a aucun moyen qu'elle puisse lui dire ça.

Si Monica était une magicienne ordinaire, elle aurait pu suivre des cours de magie pratique sans cacher sa véritable identité.

Cependant, Monica a un défaut fatal.

Monica, qui ne peut pas chanter correctement en public, ne peut pas non plus chanter normalement, c'est-à-dire qu'elle ne peut utiliser que le sort de non-chant.

Et dès qu'elle utilise un sort de non-chant, la véritable identité de Monica est révélée. Parce que Monica était la seule personne au monde capable d'utiliser un sort sans charme.

"Je-je-je-je ne pense pas être faite pour la magie, alors..."

"C'est vrai ? On ne sait jamais avant d'avoir essayé... Attends, Monica, tu es vraiment pâle, tu vas bien ?"

"Ce-ce n'est pas vr-vraie...."

"Maintenant tu vas juste le laisser rouler sur ta langue."

Casey a posé ses mains sur ses hanches et lui a lancé un regard exaspéré... puis ses yeux se sont soudainement agrandis.

Son regard n'était pas concentré sur Monica, mais sur la personne derrière elle.

"Bonjour, Mlle Norton. Comment vous sentez-vous maintenant ?"

Il était impossible de mal entendre sa voix douce et gentille.

Comme un vieux ressort grinçant, Monica se retourna pour voir Félix lui sourire dignement.

"V-Votre... Votre Altesse."

"Oui, ça fait un moment que je n'ai pas entendu cette phrase amusante."

"A propos de ça, je vous suis extrêmement reconnaissant pour votre aide."

"...sincèrement..."

En réponse au commentaire inhabituel de Monica, Felix a couvert sa bouche avec sa main en frémissant.

D'un autre côté, le visage de Casey s'est raidi et est devenu rigide. Il était le second prince que tout le monde adorait, mais étant dans une classe différente, il n'avait pas souvent l'occasion de se rencontrer de manière aussi proche, sa réaction était donc tout à fait naturelle.

Toujours en prêtant attention à Casey, Monica lui a demandé avec raideur.

"U-Um... P-Pourquoi êtes-vous ici... V-Votre Altesse."

"Certains des étudiants de troisième année aident à guider les étudiants de première et deuxième année lors de leurs visites d'observation. Auriez-vous déjà choisi vos cours facultatifs, par hasard ?"

Alors que Monica secouait la tête, Felix a dit : "Oh, c'est un soulagement", et a souri joyeusement.

Elle avait un très mauvais pressentiment à ce sujet. Chaque fois que son altesse était de bonne humeur, Monica se retrouvait généralement dans une mauvaise situation.

"Je pense que j'ai un cours qui pourrait vous convenir. Permettez-moi de vous faire visiter. Votre ami peut vous suivre."

Elle avait surtout un mauvais pressentiment. Elle n'avait rien d'autre qu'un mauvais pressentiment. Cependant, puisque Felix l'avait invitée, Monica ne pouvait pas refuser.

Casey, qui avait déjà un visage impassible, a répondu : "Tout le plaisir est pour moi."

Si elle avait su que cela allait se produire, elle aurait pu choisir la broderie ou le spectacle musical à ce moment-là !

Se tenant intérieurement la tête haute, Monica a suivi Felix impuissante.

＊ ＊ ＊

"Nous sommes arrivés."

C'était la salle de classe dans laquelle Felix l'avait conduite. Quand Monica a vu le panneau sur la porte, elle a braillé. Peut-être que ses yeux étaient devenus un peu blancs, peut-être que son cœur s'était presque arrêté.

"Magie pratique".

C'était le pire cours que Monica aurait pu choisir.

À Monica, qui tremblait de partout, Félix a dit d'un air étrangement amusé .

"Je n'ai pas suivi ce cours en particulier, mais je pense que tu pourrais être bien adaptée à la magie."

"Qu-Qu'est-ce qui vous fait penser ça... ?"

Qu'est-ce qui lui a fait penser ça ?

Felix a répondu à la question léthargique de Monica par une réponse simple.

"On dit que plus on est orienté vers les mathématiques, plus on est doué pour la magie. Tu as une excellente note en mathématiques, n'est-ce pas ? J'ai donc pensé que vous seriez bon dans ce domaine."

C'est exactement ça. La capacité de Monica à calculer lui a permis de créer de nombreuses nouvelles formules magiques et de maîtriser l'art des sortilèges de non-chant.

Cependant, Monica ne pouvait absolument pas se permettre de choisir ce cours.

Comment puis-je trouver une excuse pour quitter cet endroit ? Alors qu'elle réfléchissait à cette question, Felix a ouvert la porte de la salle de classe et a appelé le professeur qui se tenait sur le podium.

"Professeur Macgregan, j'ai amené deux candidats qui souhaitent observer."

"Hmm ?"

Le professeur debout sur l'estrade s'est lentement retourné pour regarder dans leur direction.

C'était un petit homme âgé avec d'épais sourcils blancs et une longue barbe qui cachait ses yeux et sa bouche... Monica l'a reconnu.

Alors que Monica pâlissait et que Casey était curieux, Felix a dit joyeusement .

"Voici le professeur Macgregan, l'enseignant de ce cours de magie pratique. Jusqu'à il y a quelques années, il était professeur dans le plus prestigieux institut de formation de magiciens, Minerva..."

P-Professeur Macgregan ! ?

Macgregan était le professeur qui avait enseigné la magie à Monica quand elle était étudiante à Minerva. Naturellement, ils se connaissaient.

Elle avait entendu dire que Macgregan avait pris sa retraite de Minerva au moment où Monica était diplômée, mais elle n'aurait jamais imaginé qu'il enseignait ici !

Les mots "mission ratée" ont traversé la tête de Monica.

C'est fini... tout a été dévoilé...

Alors que Monica se tenait là, ressemblant à un homme mort, Macgregan a dit sur un ton plutôt mignon pour son âge.

"......Qui est chuu ? "

"Je suis Felix Ark Riddile, le président du conseil des élèves."

"Oh, donc vous êtes le président du conseil des élèves... ouais... merci de les avoir amenés ici... euh, vous êtes les visiteurs ? Je suis désolé, mais je n'ai pas une très bonne vue. Les chuu sont des garçons ou des filles ?"

"Les deux sont des filles."

"Ah, donc ce sont des filles. Oui, oui, plus de filles suivent ce cours ces jours-ci."

Son ton était mignon pour son âge, et il parlait de façon unique, se référant aux autres personnes comme "chuu" au lieu de "vous", comme Monica s'en souvenait.

...et aussi, le fait qu'il a des problèmes de vue.

Peut-être... qu'il n'a pas remarqué ? J'ai encore une chance. Je peux encore m'échapper maintenant.

Pour commencer, Monica est arrivée dans cette école non pas en tant que "Monica Everett" mais en tant que "Monica Norton". À moins que quelqu'un ne l'appelle par son prénom à haute voix, il était peu probable qu'elle soit reconnue comme la même personne...

"Ohhhh ! C'est toi, Monica ? Tu choisis aussi un cours de magie pratique, Monica ?"

La tête de Monica est devenue totalement vide pendant quelques secondes.

Alors que Monica reprenait ses esprits, elle fut abordée par Glenn Dudley, qui était de bonne humeur aujourd'hui, et Neil Clay Maywood, un autre membre du conseil des élèves.

Neil a salué Felix poliment lorsqu'il l'a aperçu.

"Bonjour, président. Et Mlle Norton aussi. Allez-vous tous choisir ce cours ?"

Felix secoue la tête aux paroles de Neil.

"Malheureusement, je ne l'ai pas suivi, mais j'ai pensé qu'il pourrait convenir à Mlle Norton, alors je lui ai fait visiter avec son amie."

"Quoi ? Vraiment ? J'arrive à peine à compter une addition à deux chiffres... Peut-être que je ne suis pas très doué pour ça ?"

Le fait que Glenn soit aussi venu dans cette classe signifiait qu'il avait l'intention de choisir un cours de magie pratique.

Ça me rappelle que Glenn... est un apprenti magicien, je crois ?

Glenn a réalisé sa magie volante plusieurs fois devant Monica. Ce n'est pas une technique facile, donc Glenn doit avoir un certain talent.

Alors que Monica pensait à ça, Macgregan s'est éclairci la gorge, "Ahem."

"Ne restez pas là à discuter à l'entrée, venez vous asseoir s'il vous plaît. De plus, concernant le sujet de ce qui fait que quelqu'un est apte à devenir un magicien et ce qui ne l'est pas, je vais vous l'expliquer pour que ce soit plus facile à comprendre pour les autres élèves."

Macgregan a incité Monica et les autres à s'asseoir à un siège vide.

Même Félix, qui n'était pas candidat, s'est assis à côté de Monica avec un air amusé sur le visage. Elle espérait qu'il pourrait retourner à sa tâche de faire visiter les élèves aussi vite que possible.

"Ok, ahem. Tout d'abord, pour devenir un magicien, tout ce dont vous avez besoin, ce sont ces trois talents. C'est 'quantité de mana', 'capacité à comprendre les formules magiques', et 'compétence à manipuler le mana'."

Macgregan a écrit les trois aspects qu'il venait de mentionner sur le tableau noir et a entouré les mots 'quantité de mana' en premier.

" Quoi que vous disiez, le talent le plus important est la quantité de votre mana. Sans elle, vous ne pourriez pas lancer de sorts en premier lieu. De nos jours, il est facile de la mesurer avec un outil de mesure du mana, mais pour être apprenti, il faut avoir environ 50 points de mana. Plus de 100, c'est plutôt bien, plus de 150 et vous pouvez devenir l'un des Sept Sages."

Quand il a mentionné le mot " Sept Sages ", le cœur de Monica a encore fait un bond.

Oh, c'est mauvais pour le coeur !

"Ensuite, il y a la 'capacité à comprendre les formules magiques'... les formules magiques sont comme des équations mathématiques. Comme chuu tous l'ont dit plus tôt, c'est la raison pour laquelle les enfants qui excellent en mathématiques conviennent aux magiciens. La formule magique est "le plan et le cadre de la magie". Plus vous comprenez la formule magique correctement, plus votre magie sera précise. C'est ce que la Sorcière du Silence avait dit, cependant."

*Monica hurle intérieurement*

"Oh, d'ailleurs, beaucoup de formules magiques que la "Sorcière Silencieuse" a créées, apparaissent souvent dans les tests écrits, alors gardez ça en tête."

S'il vous plaît, ne gardez pas ça en tête !!

"Eh bien, il n'est pas exagéré de dire que c'est une magicienne incroyable qui a bouleversé la théorie de la magie moderne."

C'est une exagération. S'il te plaît, arrête avec ces éloges !

Le teint de Monica n'était plus pâle, mais cendré. Elle aimerait s'échapper de cet endroit tout de suite si elle le pouvait. À côté d'elle, Casey a chuchoté : " Monica, ça va ? " mais Monica n'a pu que faire un petit signe de tête avec un sourire crispé sur le visage.

"Enfin, 'compétence pour manipuler le mana'. Cela fait référence au processus de tissage du mana basé sur une formule magique, et cela nécessite beaucoup de sens. Une fille avec un excellent sens peut transformer sans effort le mana en un sort, tandis qu'une fille avec un mauvais sens finira toujours par perdre son mana. Dans de nombreux cas, un enfant peut utiliser des sorts dans une certaine mesure, même si sa compréhension de la formule magique est faible, s'il possède une excellente " aptitude à manipuler le mana ". Dans l'artisanat, même avec un plan et un cadre approximatifs, vous pouvez toujours créer une forme quelconque. Mais il ne faut pas s'attendre à un bon produit."

Peut-être que Glenn était ce type de personne. Même si ce type de personne n'a pas une bonne compréhension des formules magiques, il peut formuler un sort dans une certaine mesure avec son sens naturel.

"Eh bien, il est préférable d'avoir ces trois talents. Le principe de base est que vous ne pouvez pas utiliser la magie si vous n'avez pas de mana. Tous les élèves qui veulent suivre ce cours doivent faire mesurer leur mana."

Macgregan a ensuite placé un ornement de bras sur le podium. Il s'agissait d'un socle métallique sur lequel se trouvait une boule de cristal clair. Sur le piédestal se trouve une échelle de chiffres allant de 0 à 250.

"Ceci est appelé un outil de mesure du mana, et si vous mettez votre main sur cette boule de cristal, elle peut facilement mesurer votre mana. Ici, comme ça."

Quand Macgregan a posé sa main sur la boule de cristal, celle-ci a brillé d'un bleu pâle, et le chiffre sur l'échelle est passé à 158.

Son mana était de 158... il est incontestablement à un niveau de magicien avancé.

"Mon mana est de 158, avec une lumière bleue, donc mon meilleur attribut est l'eau... Vous pouvez facilement trouver à quoi ressemble votre mana. Plutôt impressionnant, n'est-ce pas ? Ok, vous deux, touchez-la à tour de rôle."

........….. est-ce que je dois le faire ?

Le cœur de Monica bat rapidement avec un son désagréable.

La ligne directrice générale pour la quantité de mana est la suivante : 1~49 pour les personnes ordinaires sans talent, 50~99 pour les apprentis et les magiciens de bas niveau, 100~149 pour les magiciens intermédiaires, et 150 et plus pour les magiciens avancés. Plus de 200 est rarement vu.

Et comme les Sept Sages doivent avoir un mana de 150 ou plus, ils doivent être mesurés une fois par an. Par conséquent, Monica savait exactement combien de mana elle avait.

Ma dernière mesure était de... 202.

Comme la quantité de mana atteint son apogée dans la seconde moitié de l'adolescence, il est possible qu'elle ait augmenté encore plus si les choses ont mal tourné.

Et avoir du mana à plus de 200 n'était pas un chiffre commun à tout point de vue.

Qu'est-ce que je dois faire ?

Monica frissonna alors que tout son corps était trempé de sueurs froides.

Silent Witch – V6CH02 – La première fois de la sorcière silencieuse à la cafétéria

Traducteur : Pizzlfc

Après être revenue de sa convalescence, elle a suivi le cours pendant une semaine entière et pour la première fois, elle allait déjeuner à la cafétéria.

Comme Casey, de la classe voisine, avait pris la peine d'inviter Monica à déjeuner ensemble et que Lana allait aussi l'accompagner, Monica accepta nerveusement son invitation d'un signe de tête.

En parlant de la cafétéria de l'école, tout ce dont elle se souvenait était la cafétéria de l'Institut de formation des magiciens Minerva où elle avait été inscrite.

Minerva avait un système où les étudiants choisissaient le menu à la réception pour obtenir une étiquette en bois après avoir payé la facture à l'avance. Celle-ci était ensuite apportée au comptoir pour être échangée contre un repas du menu choisi. Les sélections du menu changeaient quotidiennement par trois ensembles différents de repas, et du pain et de la soupe supplémentaires étaient disponibles moyennant un supplément.

Ainsi, elle pensait que la cafétéria de l'Académie Serendia aurait également un tel système, mais c'était très différent de ce qu'elle avait imaginé.

Pour faire simple, la cafétéria de l'Académie Serendia était un restaurant de grande classe. Une fois que les étudiants entraient dans la cafétéria, ils étaient guidés par des serveurs vers des sièges, recevaient une brève explication sur le menu, et leurs repas étaient apportés sur leur table.

Les élèves n'avaient pas à payer, puisque tous les frais étaient inclus dans les frais de scolarité.

Le mieux, c'est qu'ils pouvaient même demander que leurs repas soient livrés directement dans leur chambre.

C'est tellement incroyable...

Même à Minerva, où Monica est inscrite et où de nombreux étudiants sont issus de la noblesse, il y a de nombreux équipements, mais ils ne peuvent pas être comparés à ceux de l'Académie Serendia. Tout ici semblait si extravagant.

Monica se sentait agitée dans la cafétéria inutilisée alors qu'elle était escortée par les serveurs jusqu'à son siège avant de s'asseoir tranquillement à côté de quelqu'un. Elle avait regardé vers le bas jusqu'à présent, donc elle pensait que ceux qui étaient assis à la table étaient seulement Lana et Casey, mais quand elle a levé le visage, elle a vu qu'ils étaient assis de l'autre côté de la table.

...alors, qui est la personne assise à côté d'elle ?

En tournant maladroitement la tête, elle a rencontré le regard des beaux yeux bleus lapis-lazuli de Claudia Ashley.

"Attends, pourquoi es-tu assise là aussi ? !"

Lana a crié à Claudia en colère, mais seulement pour être balayée nonchalamment avant que Claudia ne se rapproche de Monica.

"...oh là là, ne sommes-nous pas amies, Mo.Ni.Ca ?"

Tout le corps de Monica se raidit alors qu'elle laisse échapper de faibles voix.

Claudia a caressé la joue de Monica du bout de ses doigts gantés de blanc. Pour une raison quelconque, elle avait l'impression qu'un serpent rampait sur sa peau.

"...Monica, je t'ai sauvé la vie, n'est-ce pas ?"

"V-Vous l'avez fait."

"...vous appréciez ce que j'ai fait pour vous, n'est-ce pas ?"

"...Je...Je le l’apprécie."

"...alors nous sommes amis, n'est-ce pas ?"

"O-Oui."

Après avoir convaincu Monica, qui hochait la tête avec raideur, d'accepter, Claudia a souri triomphalement.

Tandis que la veine de Lana s'est levée sur son front.

"C'est juste de la coercition ( TN : Fait de contraindre ) !"

Et Casey "maintenant, maintenant" a essayé de calmer la Lana en colère.

"Allez, arrêtons cette atmosphère tendue et parlons plus calmement, d'accord ?"

"...oh, s'il vous plaît, je n'ai pas l'intention de rendre l'atmosphère aussi tendue. C'est juste la fille là-bas qui fait des histoires toute seule... non ?"

Lana grince des dents devant le ton manifestement provocateur de Claudia.

Casey les regarda tour à tour avec une expression exaspérée.

"Vous deux, s'il vous plaît, laissez Monica choisir sa propre nourriture. Oh, Monica. Je te recommande ce poisson frit. Il est accompagné d'une délicieuse sauce spéciale."

"Aussi, ceci et ceci..."

À vrai dire, Monica, qui gagnait bien sa vie en tant que Septième Sage, n'était pas préoccupée par l'argent. Par conséquent, aucun des plats du menu ne la dérangeait. En fait, comme elle ne connaissait pas grand-chose à la nourriture, elle serait très reconnaissante si quelqu'un pouvait lui recommander quelque chose.

Lorsque tout le monde eut fini de commander, Casey ouvrit la bouche pour médiatiser l'atmosphère délicate.

"Dites, nous allons observer les cours facultatifs cet après-midi, n'est-ce pas ? Vous avez déjà décidé quel cours vous voulez suivre ?"

Depuis le début de la deuxième année de lycée, les élèves peuvent suivre des cours facultatifs en plus des cours de base réguliers. Parmi plus de vingt cours, ils peuvent en choisir deux.

L'équitation, le combat à l'épée et le combat à la lance étaient populaires parmi les garçons. Les performances musicales, la broderie et la poésie étaient populaires chez les filles. D'autres cours comme la sociologie, l'herboristerie et les langues étrangères sont également disponibles pour les garçons et les filles.

Avec un tel choix de cours, Monica n'avait toujours pas décidé lequel elle voulait prendre. Cela aurait été bien d'avoir quelque chose comme des mathématiques avancées, mais il n'y avait que des mathématiques de base dans les matières académiques.

Comme Monica se taisait, Lana a ouvert la bouche.

"Je choisirais peut-être le cours de performance musicale, mais vu mon avenir, j'aimerais aussi apprendre deux langues. Peut-être que si j'apprends quelques langues, notamment le commercial du continent sud et l'ouka, je pourrais être utile au travail de mon père."

"C'est merveilleux. Je pense que je vais choisir la broderie... c'est la seule chose pour laquelle je suis douée. Je vais attendre pour l'autre. Et vous, Miss Claudia ?"

Casey a négligemment orienté la conversation vers Claudia, et Claudia a répondu avec un sourire sombre sur son beau visage.

"Herbologie et lancement de sorts de base... ça pourrait être utile pour faire taire ces idiots, tu ne crois pas ?"

Casey espère que Claudia ne dit pas des choses comme ça avec un sourire mauvais, comme si elle avait déjà empoisonné quelques personnes.

Quant à Monica, qui a été sauvée par le traitement d'urgence de Claudia il y a une semaine, elle ne pouvait rien dire à ce sujet.

"Tu t'es décidée, Monica ?"

Interrogée par Lana, Monica est restée bloquée sur ses mots.

L'académie Serendia offrait un programme solide en langues, droit et arts libéraux, mais était quelque peu faible dans des domaines tels que les mathématiques avancées, la physique et la biologie.

En d'autres termes, les matières dans lesquelles Monica excelle sont rares.

Quand il s'agit de jeter des sorts de base, elle excelle vraiment...

...je ne peux même pas dire que ma formule magique est répertoriée dans un manuel de sorts de base...

En revanche, si elle était trop douée pour les questions de magie, elle risquait d'avoir des problèmes.

"... Je n'ai pas... décidé... du tout... pour l'instant."

Monica répondit en pétrissant ses doigts, ce qui fit grimacer Casey.

"Alors, que dirais-tu de venir avec moi pour faire le tour des cours ? Je n'ai pas encore décidé de l'un d'entre eux, et avec un peu de chance, je pourrais découvrir de nouveaux cours que je ne rencontrerais pas normalement."

"...s'il vous plaît, guidez-moi bien..."

Lorsqu'il s'agissait d'observer les cours, il était naturel qu'elle tombe sur un groupe de personnes qu'elle n'avait jamais rencontrées auparavant. Pour Monica, qui était très mal à l'aise avec cette situation, l'offre de Casey était très appréciée.

Alors qu'elle se tapote la poitrine en signe de soulagement, le serveur lui apporte le repas. Devant Monica se trouvait un poisson frit aux couleurs magnifiques, une salade, du pain et une soupe alignés sur sa table.

Casey, qui a commandé la même chose, a partagé le pain en deux avec un visage radieux, a mis les légumes et les frites entre eux, et a pris une grande bouchée.

Quand Claudia a vu la façon dont elle mangeait, elle a froncé les sourcils.

"...c'est comme ça que les ouvriers mangent."

"A la maison, nous mangeons tous comme ça. Quand nous nous reposons après avoir travaillé."

Casey ne se souciait pas que Claudia ait l'air abasourdie ou non. Ce genre de force pour ne pas se soucier du regard des gens qui l'entouraient était quelque chose que Monica enviait.

Casey engloutit un morceau de pain et s'essuya la bouche avec une serviette avant de dire.

"De plus, dans ma ville natale, les nobles et les ouvriers sont égaux. Nous devons tous travailler ensemble pour obtenir de la nourriture."

"Alors, comment avez-vous atterri dans cette école ?"

"Ça ne me dérange pas si vous dites : "Comment un pauvre aristocrate pourrait-il payer l'école ?". En fait, c'est ce que je pense."

Au lieu de se montrer mesquine, Casey parlait avec désinvolture.

Elle ne pensait probablement pas que ses circonstances étaient malheureuses.

"J'ai eu beaucoup de chance d'entrer à l’académie Serendia. Une gentille personne avec qui nous avons un lien a proposé de nous aider. Mon père dit que je devrais aller rencontrer Son Altesse, mais... Tu sais, je suis sûre que ton père te dira ça au moins une fois. Du genre : "Va attirer l'attention de Son Altesse".

Claudia et Lana secouèrent la tête devant les paroles de Casey.

"...J'ai un fiancé."

Mon père disait : "Et si ma jolie Lana attire l'attention de Son Altesse ? Eh bien, c'est peu probable, n'est-ce pas ?"

A leurs mots, Casey murmura, "Je t'envie..." puis jeta un coup d'œil à Monica.

"Et toi, Monica ?"

"Oh... hein ?"

"Est-ce que quelqu'un t'a déjà dit ça ? Que vous devriez attirer l'attention de son Altesse."

Monica était à court de mots. Si quelque chose, c'était le devoir de Monica d'escorter son altesse.

"Eh bien... euh... je crains que oui..."

Répondant à peine à cela, Casey ne semblait pas particulièrement gênée par cela et donna un 'je vois', puis prit une autre bouchée de pain.

Silent Witch – V6CH01 – Un jeu solo raffiné de femme de chambre qui a beaucoup de temps libre

Traducteur : Pizzlfc

Cela faisait une semaine que Monica était en convalescence dans la chambre d'Isabelle. Maintenant que sa condition physique s'est améliorée, elle a décidé de retourner dans sa chambre au grenier comme avant.

Pourquoi ne pas continuer à rester dans sa chambre, a suggéré Isabelle, mais Monica a refusé puisqu'elle effectuait une mission secrète.

"Allons-y, Monica. Je vais ouvrir la voie. Suis-moi quand je te donne le signal."

"Ouais..."

Nero est parti devant pour s'assurer qu'il n'y avait personne dans les parages, et quand il a donné le signal, Monica s'est faufilée dans le couloir.

La nuit, dans le dortoir des filles, plusieurs surveillants se relayaient pour faire le guet autour. En prétextant des urgences ou des intrus, mais en réalité, c'est pour garder un œil sur les élèves qui ont l'intention de sortir la nuit.

Monica a demandé à Nero de garder un œil sur elle pour éviter d'être repérée alors qu'elle se dirige prudemment vers le grenier.

Elle a failli se faire prendre plusieurs fois sur son chemin, mais grâce à Nero, elle a réussi à atteindre le grenier sans se faire repérer, puis a grimpé la vieille échelle jusqu'en haut et a poussé la porte.

Ensuite, elle a entendu un bruit de claquement.

La porte a heurté quelque chose quand elle l'a poussée... c'était un petit morceau de bois fin et rectangulaire. Les pièces de bois disposées à intervalles égaux étaient placées de telle sorte que leurs extrémités se heurtaient les unes aux autres lorsque la porte était poussée vers le haut.

Après que Monica ait ouvert la porte, les pièces de bois disposées à intervalles réguliers sont tombées les unes après les autres, suivies de cliquetis. Au bout de la porte se trouvait une plume d'oie appuyée contre le pot d'encre, à peine verticale.

Lorsque la plume a été poussée vers le bas par le morceau de bois, la pointe de la plume a effleuré le haut d'une boîte de conserve placée à proximité.

La pierre ronde posée sur le dessus de la boîte glissait sur la canne à mesurer comme un toboggan. Au bout du chemin, il y avait un bout de la balance de la balance. Lorsqu'un caillou tombait dessus, la balance s'inclinait, et sur le haut de la balance soulevée se trouvait un morceau de papier sur lequel était écrit "But !"...

Un sifflement distrayant est venu d'au-dessus de Monica et Nero, stupéfaits : toot-toot, toot-toot, toot-toot !

En levant les yeux, ils ont vu une belle femme en uniforme de femme de chambre - l'esprit contracté de Louis Miller - Lynn, debout dans le grenier, regardant sans expression Monica et son groupe qui montaient, avec une flûte dans la bouche.

Lynn s'est jetée sur le sol dans un mouvement d'apesanteur, a ramassé l'ourlet de sa jupe et s'est inclinée gracieusement.

"Bon retour, Mlle Sorcière silencieuse, Monsieur Chat Noir."

"...Hum, Mlle, Lynn... ?"

"En effet. Celui-ci est le très contracté esprit de haut rang de Louis Miller, Lyndberghfield."

Parla le beau visage sans expression de poupée avec la voix indifférente habituelle.

Et pourtant, la flûte dans sa bouche contrastait avec son action. Comment fait-elle pour vocaliser sa voix ?

Nero semblait être curieux de l'astuce qui s'est déclenchée lorsque la porte s'est ouverte, et lorsqu'il a vu comment les morceaux de bois se sont mis en place, il a été impressionné et a dit : "Wow, c'est incroyable."

En réponse, Lynn a hoché la tête sans expression, quelque peu fier.

"C'est un travail énorme qui m'a demandé 2 174 tentatives ratées et 62 heures de travail (y compris la collecte des matériaux). Il n'a pas été facile de couper ces morceaux de bois à la même taille."

"Hum... c'est pour quoi... ?" dit Monica après avoir réussi à serrer ses mots, ce à quoi Lynn répondit d'un ton sérieux.

"Il y a environ 72 heures, je suis arrivée dans cette pièce pour recevoir le rapport habituel. La tâche d'attendre votre retour dans cet endroit m'a laissé si ennuyé."

En d'autres termes, Lynn avait attendu Monica dans ce grenier pendant trois jours, tout en grattant et en arrangeant diligemment des morceaux de bois.

Alors que Monica pâlissait devant la culpabilité qu'elle avait ressentie après l'avoir abandonnée si longtemps, Nero prit la parole, exaspéré.

"Ne te laisse pas berner par ses paroles, Monica. Les esprits ne s'ennuieraient pas en seulement trois jours. Leur sens du temps est différent de celui des humains"

" ...maintenant que tu le dis, tu as raison, je suppose."

Nero, qui avait goûté aux délices de la nourriture humaine et au plaisir des romans depuis qu'il était devenu son familier, acquiesça.

Après avoir rapidement nettoyé les morceaux de bois éparpillés sur le sol, Lynn regarda Monica comme si elle s'était enfin souvenue de son objectif principal.

"Alors, où étiez-vous ces derniers jours ?"

"Eh bien, je m'excuse pour cela... depuis une semaine, je suis restée dans la chambre de Lady Isabelle... Après avoir été empoisonnée, j'ai récupéré là-bas..."

Tandis que Monica remue son doigt en essayant d'expliquer sa situation, Lynn penche la tête sur le côté. Elle essayait probablement d'incliner sa tête, mais ce qu'elle a fait avait l'air si effrayant.

"Je me demande comment vous, la Sorcière Silencieuse, qui devrait escorter Son Altesse, avez pu être empoisonnée."

"...J'aimerais aussi le savoir."

Elle voulait aussi connaître la réponse.

En se souvenant de ce qui s'est passé au cours du dernier mois et demi, elle est devenue membre du conseil des élèves dès son transfert à l'école, elle s'est fait jeter des feuilles de thé sur elle pendant le cours de cérémonie du thé, et a failli être empoisonnée par un camarade de classe.

"J'ai entendu dire qu'il y aura un festival à l'école le mois prochain."

"Eh bien... oui..."

"Comme beaucoup d'étrangers vont arriver, les tentatives d'assassinat du second prince vont augmenter aussi. Sir Louis a également laissé quelques conseils, s'il vous plaît restez sur vos gardes."

"Je le ferai."

Monica a renforcé sa résolution une fois de plus. C'est vrai, les récents événements qui l'entourent lui ont fait oublier que la vie de Felix a toujours été entourée de danger.

Alors que Monica pensait, "Je dois me ressaisir", Nero a levé les yeux et lui a donné un coup de coude.

"Je pense à ça depuis un moment. Si tu veux assassiner le prince, pourquoi ne pas simplement tirer une grande arme magique sur cette école ? Ce ne serait pas plus facile ?"

"...Nero, si tu fais ça, ça ne s'appellera plus un assassinat..."

S'ils prévoyaient vraiment de faire ça à cette échelle, ça ressemblerait à une déclaration de guerre.

Cette pensée lui rappelait ses souvenirs lorsque Louis lui avait raconté certaines de ses histoires.

"Je pense que vous n'avez pas à vous inquiéter de voir des gens attaquer de l'extérieur... Après tout, cette école a été protégée par une barrière qui la recouvre."

"C'est vrai ?"

"C'est vrai. Et la plupart des installations majeures de ce royaume ont été protégées par la barrière créée par Louis.".

Louis Miller a un autre alias qui est le Magicien des barrières... Bien qu'il soit largement connu pour ses talents d'artiste martial, sa spécialité était de créer une barrière. Sa force, son ampleur, sa précision et sa durée sont inégalées par quiconque.

Et ce Louis a mis beaucoup d'efforts et de temps dans une barrière à grande échelle qui a couvert cette école.

"...Je pense qu'il a mis en place une barrière de défense puis l'a combinée avec une formule magique de détection. Normalement, elle reste en sommeil, mais lorsqu'elle détecte une attaque de l'extérieur, la barrière s'active... Tant que nous avons la barrière de Louis, une attaque de l'extérieur est la dernière chose à craindre."

Pour cette raison, la chose dont elle devait s'inquiéter était un assassinat de l'intérieur.

La barrière que Louis a mise en place peut nous défendre contre une attaque de l'extérieur, mais elle ne peut rien faire contre ce qui se passe à l'intérieur.

Je dois agir plus prudemment, se disait Monica...

"Je suppose que nous devons réfléchir à un plan pendant le festival de l'école. Lynn, tu peux attendre un moment. Je vais écrire le rapport régulier maintenant..."

Alors que Monica se tournait vers son bureau et prenait sa plume, Lynn frappait dans ses mains comme si elle se souvenait de quelque chose, et commençait à fouiller dans les poches de son uniforme de bonne.

"Mlle Sorcière silencieuse, pendant votre absence, quelques lettres secrètes sont arrivées dans ce grenier."

"...Des lettres secrètes ?"

"Oui, comme elles avaient été glissées entre les interstices de la porte, j'ai pu les récupérer. Voilà."

Ce que Lynn lui a présenté était un simple morceau de papier plié en deux.

Laissant son corps se raidir au fur et à mesure que la nervosité grandissait.

Elle se souvenait de ce qui s'était passé il y a longtemps, avant qu'elle ne s'inscrive à Minerva, où des mots malveillants écrits sur des lettres s'étaient glissés dans sa chambre. Des mots horribles comme "va en enfer" ou "dégage de Minerva".

Imaginant de telles pensées, Monica a déplié le papier avec ses doigts tremblants.

".........ah."

Ce qui était écrit là était le changement de sa classe de période et les choses à apporter qui étaient formées en polices arrondies. Et ça se terminait par une phrase "tu devrais aller mieux rapidement".

Bien qu'il n'y ait pas de nom dessus, d'après cette écriture, elle connaissait l'expéditeur... et c'était Lana. En regardant les numéros des papiers, elle a supposé que Lana avait envoyé une lettre par jour la semaine dernière.

Et la lettre qui est arrivée récemment portait la mention "il y aura la sélection de cours à l'école demain, tu dois venir à coup sûr !".

Monica n'a pas pu s'empêcher de lever la bouche en couvrant son visage rouge de ses deux mains.

".........Eh-heh."

Après avoir relu attentivement les lettres une par une, elle les a rangées dans son tiroir - où elle avait mis sa précieuse cafetière - puis l'a verrouillé.

Silent Witch – V5 Extra 2 – Famille d’érudits, famille de médiateurs

Traducteur : Pizzlfc

La famille Ashley est connue sous le nom de "famille d'érudits" depuis des générations, mais elle était à l'origine une famille de bibliothécaires.

Peut-être comme un vestige de leur héritage, la famille Ashley possédait une bibliothèque et trois salles d'étude. Le nombre de livres dans la bibliothèque n'était pas inférieur à celui de la bibliothèque de la capitale royale.

Claudia, qui a grandi entourée d'une telle quantité de livres, les lisait naturellement pendant son temps libre.

Les adultes qui l'entouraient l'appelaient la fille qui aime les livres, mais Claudia n'aimait pas particulièrement la lecture. Elle a un passe-temps légèrement différent.

Pour Claudia, l'acte de lire un livre était un "acte naturel".

Tout comme elle mange quand elle a faim, elle lit des livres quand elle ne sait pas quelque chose. C'est tout ce qu'il y a à faire. Et pour cette raison, Claudia pensait que l'acte de lire n'était rien de plus que cela.

On peut dire la même chose du reste des membres de la famille d'Ashley. Et le père de Claudia ne faisait pas exception.

Par conséquent, son érudit de père, le marquis Highon, recevait chaque jour la visite de ceux qui cherchaient ses conseils. Certains représentaient leur propre peuple, d'autres étaient des nobles locaux... et d'autres encore venaient d'autres pays.

-Je suis dans le pétrin parce que mes champs ne donnent pas de rendement. S'il vous plaît, dites-moi comment faire pousser plus de récoltes même en cas de sécheresse.

-C'est une question de contrôle des biens de l'héritage, s'il vous plaît dites-moi comment avoir le dessus sur mon frère.

-Un marin est tombé malade pendant un voyage. S'il vous plaît dites-moi comment le traiter.

Tout le monde s'accrochait à son père en disant : "S'il te plaît, dis-moi, dis-moi".

En regardant de telles scènes, l'enfant Claudia se disait .

Pourquoi ces gens n'essaient-ils jamais de comprendre les choses par eux-mêmes ?

La plupart des questions qu'ils soulèvent sont des choses que l'on peut trouver dans un livre. Personne n'a jamais pris la peine de le découvrir par lui-même. Ils veulent seulement connaître la réponse.

Claudia vit la même chose. Dans son école primaire, les gens venaient la voir pour lui poser des questions sur des sujets qu'ils ne comprenaient pas.

Ils la traitaient comme une "bibliothèque ambulante" et pensaient aussi que tous les membres de la famille Ashley étaient comme ça.

Ce serait pire quand ils se sentiraient reconnaissants envers elle. Après s'être sentis reconnaissants envers Claudia parce qu'on pouvait compter sur elle, ils revenaient lui demander encore et encore. C'est pourquoi Claudia méprisait leur gratitude.

Ainsi, lorsque les gens essayaient de lui parler, Claudia montrait son visage morose comme si elle n'avait pas envie de leur parler. Sa morosité était comme celle d'une personne qui semble avoir vu mourir un membre de sa famille.

Son effet était si grand que personne ne s'approchait de Claudia après, lui laissant tout le temps de lire un livre tranquillement.

Claudia était vraiment heureuse de cela.
 

　＊ ＊ ＊
 

Un jour, une lettre est arrivée à la porte de son père.

Un certain baron voulait rendre visite à son père pour lui demander conseil sur quelque chose.

Après que son père ait lu la lettre, son visage était sans expression mais quelque peu jubilatoire, elle en était sûre. Il a même fait en sorte que les serviteurs préparent une réception pour cette personne.
 

"...qui est notre invité aujourd'hui ?"
 

Après avoir été demandé par Claudia, son père a levé ses lunettes et a pris la parole.
 

"Le Baron Maywood aimerait discuter de quelque chose avec moi."

"...Il est venu demander un conseil, n'est-ce pas ? Mais vous semblez plutôt enthousiaste à ce sujet, vous avez même arrangé les domestiques pour recevoir cette personne."
 

En réponse à la remarque amère de sa fille, son père murmura "Je vois", comme il s'attendait à sa réponse.

Pour un étranger, il peut sembler froid et impassible, mais pour sa famille, son excitation était apparente. Les coins de sa bouche étaient légèrement relevés sous sa barbe bien taillée.
 

"Le baron Maywood vient toujours me demander conseil lorsqu'il a fini d'examiner tout ce qui est à sa portée avant de chercher un autre point de vue. Il ne vient pas chercher ma 'sagesse', mais mon 'opinion'."
 

Le vin que je bois a toujours meilleur goût quand il m'accompagne, dit son père en concluant l'histoire.

Claudia savait que son père n'aimait pas beaucoup boire.

Pour être capable de faire apprécier sa boisson à un tel père, le Baron Maywood doit être un homme hors du commun, pensa-t-elle alors.
 

　＊ ＊ ＊
 

"Eh bien, c'est un plaisir de vous voir, Marquis Highon. Cela faisait longtemps. Oh, c'est Mlle Claudia là-bas ? Elle est très belle."
 

La première impression de Claudia sur le baron Maywood se résume en un mot : "ordinaire".

Il semblait plus jeune que son père, et ses vêtements étaient sobres et peu ornés. C'est probablement un baron qui n'est pas issu d'une famille aisée.

Le sourire sur son visage était quelque peu peu peu fiable avec ses sourcils détendus, ce qui lui donnait un air amical et pas très intelligent.
 

"J'ai amené mon fils avec moi aujourd'hui. Neil, présente-toi."
 

Comme le Baron Maywood le pressait, un petit garçon sortit de derrière, regarda droit vers le Marquis Highon avec un sourire timide, puis le salua.
 

"Je m'appelle Neil Clay Maywood, fils aîné du Baron Maywood. C'est un honneur de vous rencontrer."
 

C'était un garçon au regard franc. Bien qu'il ne semble avoir qu'une dizaine d'années, on dit qu'il en a treize, le même âge que Claudia. Apparemment, paraître jeune était un trait de famille.

Introduit dans le salon par le père de Claudia qui était le Marquis Highon, avec le Baron Maywood, ils ont eu une brève discussion. Le sujet était principalement la médiation entre l'Association des Magiciens et le Conseil Noble. Apparemment, l'Association des Magiciens a demandé au Conseil de lever l'interdiction des sorts médicaux.

Et le Baron Maywood a été chargé d'arbitrer la rencontre.

Depuis des générations, la famille du Baron Maywood s'occupe principalement de la médiation de ce genre de négociations.

Si la famille du Marquis Highon était connue comme la "famille des érudits", celle du Baron Maywood était connue comme la "famille des médiateurs".

Malgré sa position de noble, le travail d'un médiateur consiste à guider les deux parties du débat pour parvenir à un accord satisfaisant de manière impartiale, sans prendre parti pour le conseil des nobles.

"La levée de l'interdiction des sorts médicaux permettrait certainement de sauver des vies. C'est un fait. Cependant, à mon avis, il est encore 'trop tôt'. Nous avons besoin que le développement de la recherche médicale et celui des sorts atteignent le même niveau de maturité... mais, le développement médical dans ce pays n'est pas encore mature."

"Je suis d'accord. Dans certaines régions, il y a encore des médecins qui utilisent la superstition comme forme de médecine. Lever l'interdiction des sorts médicaux dans cette situation ne fera que renforcer les actions de ces fraudeurs."

"Tout d'abord, le mauvais effet du mana dans le corps humain... Je pense que nous devons faire plus de vérifications à ce sujet. Les données que nous avons recueillies de la part de l'Association des magiciens sont encore insuffisantes. Si les choses continuent ainsi, le développement médical pourrait être éclipsé par le développement magique."

"Sans aucun doute. En plus de cela, nous devrions former ceux qui maîtrisent à la fois la médecine et les sorts. Je suis certain que les sorts médicaux se développeront dans le futur, mais pour l'instant, les bases n'ont même pas été posées. Nous devrions donc nous concentrer sur la culture du sol."

"Vous avez raison. Cependant, entendre que quelqu'un a un membre de sa famille atteint d'une maladie incurable par les traitements médicaux actuels... a tendance à me rendre émotif lors de la médiation... 'L'interdiction des sorts médicaux devrait être levée dès que possible. Essayez-vous de tuer ma fille ?' quand quelqu'un disait cela, je me sentais si déprimée... Je comprends combien il est douloureux de se sentir ainsi."

"Si la mauvaise méthode de traitement a provoqué un empoisonnement au mana et l'a conduite à la mort, il n'y aurait pas moyen de sauver l'enfant."

"Oui, c'est pourquoi nous devrions procéder plus prudemment."

Alors qu'elle écoutait tranquillement la conversation entre son père et le baron Maywood, ce dernier tourna la tête et regarda Claudia.

Il a alors détendu ses sourcils et a souri ironiquement.

"Désolé, ce n'était pas très intéressant, n'est-ce pas ?"

"Non, j'ai trouvé cela très intéressant... Je peux distinguer les arguments des magiciens, qui tentent de faire valoir leur cause en se basant sur l'émotionnel sans données suffisantes, et ceux du noble conseil, qui craint que les intérêts de l'association médicale ne rejaillissent sur les magiciens si les médecins et les magiciens font équipe."

Le Baron Maywood a légèrement arrondi ses yeux aux paroles de Claudia. Cependant, il ne semblait pas particulièrement offensé, et détendit plutôt calmement ses sourcils et sourit.

"Vous êtes très intelligente. En effet. C'est précisément pour cela que je dois procéder avec plus de prudence... avant de prendre ma décision."

Neil, qui était assis à côté du baron Maywood, arrondit les yeux et regarde Claudia. Il a dû être décontenancé par la déclaration de Claudia.

Je ne sais pas dans quelle mesure ce petit garçon au visage jeune comprend mes paroles... il pourrait même ne pas tout comprendre.

Alors que Claudia pensait à cela, son père l'a regardée et a dit à voix basse.

"Claudia. Va faire visiter notre manoir au jeune Neil."

Son père pensait probablement que Claudia s'ennuyait aussi.

Elle se doutait que les sujets dont ils allaient parler seraient des choses qui ne peuvent pas être entendues par les enfants.

"Um, s'il te plaît, traite-moi bien !"

"........."

C'est comme si j'étais devenue une personne qui montre le chemin aux enfants, se disait Claudia.

　＊ ＊ ＊

" ...Un endroit que tu veux voir ?"

"Hum, je veux voir votre jardin."

"Ok…"

Le fait qu'il s'intéresse aux jardins plutôt qu'aux livres dans la famille Ashley - qui se vante d'avoir une si grande collection de livres - était assez inhabituel.

Claudia conduit Neil dans le jardin, pensant secrètement que ce serait plus facile pour elle s'il restait tranquille et lisait un livre.

Après avoir marché l'un à côté de l'autre pendant un moment, elle a trouvé qu'il avait l'air encore plus jeune. Il était un peu plus petit que Claudia et son apparence ne correspondait pas à son âge.

Remarquant que Claudia lui jetait un regard de côté, Neil lui répond par un sourire qui ressemble beaucoup à celui de son père.

"Vous êtes étonnante, Mlle Claudia. Vous avez même saisi la véritable signification d'un événement aussi difficile."

"........."

"Je n'ai pas pensé à la raison derrière le noble conseil. Je ne m'attendais pas à ce que l'Association Médicale et le Conseil des Nobles aient un lien fort... Mon père m'a permis d'assister à la réunion pour étudier, mais je ne suis pas encore prête..."

"........."

Apparemment, il était à peine capable de saisir le sens de la discussion de leurs pères.

Neil croisa les bras en gémissant avec un visage difficile.

"Je me demande s'il y avait une preuve qui montre clairement le lien entre le Noble Conseil et l'Association Médicale... le chef actuel de l'Association Médicale est... hum..."

Neil gémissait alors que les questions se succédaient, sans jamais en parler à Claudia.

De façon inattendue, Claudia a ouvert la bouche.

"...tu ne vas pas demander ?"

"Huh ?"

"Je suis la fille du Marquis Highon... La famille des érudits. J'ai assez de sagesse pour répondre à la plupart de vos questions."

En fait, Claudia a toutes les réponses aux questions que Neil a mentionnées.

Cependant, Neil montre un léger signe de réflexion puis secoue fermement la tête.

"Non, je vérifierai en rentrant à la maison. Si tu ne sais pas quelque chose, tu devrais le chercher toi-même. Si tu ne peux toujours pas le comprendre, demande à quelqu'un qui le peut.' c'est ce que mon père m'a dit."

"...d'accord."

"Oh, je suis désolé ! Je suis désolée d'avoir refusé alors que vous aviez l'intention de répondre à mes questions, mais..."

Claudia n'a pas dit qu'elle allait répondre à ses questions. Elle a juste dit qu'elle connaissait la réponse.

Cependant, ce garçon apparemment bon vivant semblait avoir interprété la déclaration de Claudia comme une des bonnes intentions.

"Je vais faire quelques recherches à la maison, alors si je ne comprends toujours pas, dites-le moi s'il vous plaît."

Claudia n'a ni confirmé ni démenti. Ce n'est pas qu'elle était méchante. C'est parce qu'elle n'arrivait pas à décider quelle était la meilleure réponse.

Si elle lui disait "il est hors de question que je te donne ma réponse", ou quelque chose d'un ton froid, peut-être que ce garçon ne lui rendra plus jamais visite. Et elle avait l'impression qu'elle le regretterait plus tard.

Ouvrant la porte sans un mot, Claudia marchait tout droit sur le chemin bien balisé.

"...nous sommes arrivés dans notre jardin."

"Wow, il y a beaucoup d'herbes médicinales."

La famille du Marquis Highon a la moitié de son jardin planté de fleurs ornementales et l'autre moitié d'herbes médicinales. Alors que ces dernières ont été cultivées par son père comme un moyen de mettre en pratique ses connaissances sur les herbes médicinales. Son père était un homme qui croyait que ce genre de connaissances n'avait de valeur que si elles étaient mises en pratique.

Le Marquis Highon a l'air d'un homme de savoir taciturne, mais il était étonnamment un homme d'action.

"Regardez ça, Mlle Claudia. Cette herbe, c'est le genre qui aide à soigner les blessures !"

"...comment pourrais-je ne pas le savoir ?"

"Eh bien, vous avez raison."

Se grattant la joue avec embarras, Neil s'est accroupi sur place et a attrapé une mauvaise herbe qui poussait à l'extérieur du parterre de fleurs.

"Alors qu'est-ce que c'est ?"

"...c'est de la mauvaise herbe."

Elle pouvait même lui dire son nom scientifique s'il le voulait. Ainsi que ses habitats, aussi.

Devant la Claudia pensante, Neil arrache une mauvaise herbe et casse ses deux bords, la met dans sa bouche puis souffle dessus.

*Souffle* Un son aigu.

"Si tu coupes cette herbe ici et que tu presses cette zone, tu peux faire des sifflets. Nos bergers font souvent ça."

"...Je n'en ai jamais entendu parler avant."

Alors que Claudia parlait doucement, Neil gloussa et souffla joyeusement dans sa flûte d'herbe.

Le son était haut, clair et agréable.

＊ ＊ ＊

Dès que le baron Maywood et son fils sont sortis pour rentrer chez eux, Claudia a immédiatement fait une annonce à son père.

"Père, je voudrais épouser Neil."

Claudia a dit cela avec son air morose habituel, mais le marquis Highon ne l'a ni surprise ni grondée, se contentant de la fixer en silence.

Après s'être regardé en silence pendant un moment, le marquis Highon ouvre lentement la bouche.

"Neil est le fils aîné qui héritera de la famille Maywood, je ne peux donc pas le faire venir chez nous comme gendre."

Claudia pensait que son père continuerait son déni par la suite, mais en jouant avec sa moustache, il s'est lâché.

"Je suppose que je devrais adopter un fils pour reprendre la famille."

La mère de Claudia est morte peu après avoir donné naissance à Claudia, et son père n'a jamais pris de seconde épouse, donc à ce stade, Claudia était la seule personne en ligne directe de la famille du Marquis Highon.

Certes, s'il adoptait le fils qui succéderait à la famille du Marquis Highon, Claudia pourrait marier Neil sans problème. Cependant, elle savait que son père souhaitait avoir dans sa maison un gendre.

"Donc, vous n'êtes pas en désaccord avec lui..."

"Je savais que tu finiras par l'aimer..."

Les mots que son père a prononcés en essayant de retenir sa langue étaient remplis d'un étrange sens de la réalité. En effet, le père et la fille ont tous deux un faible pour la famille du Baron Maywood.

Le Marquis Highon n'a pas mentionné le fait que le sang de la lignée directe de la Famille des Érudits serait coupé. Il savait aussi que le savoir ne se transmettait pas par le sang, mais par l'éducation.

"Maintenant, je devrais prendre des dispositions pour une adoption... J'aimerais qu'il soit une personne qui a le désir de s'améliorer, même s'il vient d'une famille éloignée."

Après avoir dit cela, le Marquis Highon a sorti un document après l'autre de son bureau.

Claudia, la fille, voulait l'épouser dès le lendemain de la rencontre, et son père, qui avait entendu sa fille aspirer à ce mariage soudain, a immédiatement commencé à préparer les documents d'adoption et de fiançailles.

Le père comme la fille, leurs décisions rapides étaient si semblables.

Silent Witch – V5 Extra 1 – Romance et queue

Traducteur : Pizzlfc

Assise sur le lit le plus moelleux qu'elle ait jamais eu et vêtue d'une chemise de nuit en soie dans laquelle elle n'avait jamais dormi auparavant, Monica feuillette les pages de son roman, mal à l'aise face aux regards intenses qu'elle reçoit.

Après avoir atteint la dernière page du livre, Monica laisse échapper une inspiration et frotte ses yeux fatigués.

À ce moment-là, Isabelle, qui était assise au chevet du lit depuis le début, a pris la parole avec une lueur dans les yeux.
 

"Qu'est-ce que tu en as pensé ? Le chef-d'œuvre de Marrone Fillil, "La jeune fille à la rose blanche dort dans le jardin" !

"Eh bien..."
 

Monica ne savait pas quoi répondre, laissant son regard errer autour d'elle.
 

"Le phrasé est... plutôt unique, n'est-ce pas ?"

"En effet, Marrone Fillil utilise le langage poétique de façon très belle, et surtout, ses descriptions des scènes et de la psychologie de l'héroïne sont merveilleuses. L'histoire est également superbe. La scène d'adieu du troisième chapitre est inoubliable, et on ne peut pas la lire sans verser des larmes."
 

Monica, qui avait lu ce même troisième chapitre sans verser de larmes, a eu beaucoup de peine pour elle.

Monica, qui n'a pas été habituée à lire des histoires depuis son enfance, a du mal à comprendre ce genre d'expression unique dans les histoires fictives.

Par exemple, une peau blanche aussi lisse que de la porcelaine blanche, des cheveux noirs comme de l'ébène fondu saupoudré de bijoux, et des lèvres aussi fraîches que des fraises sauvages, tout cela serait parfait avec seulement "une peau blanche, des cheveux noirs et des lèvres rouges".

Mais tout de même, elle ne pouvait se résoudre à refuser ce qu'on lui recommandait, aussi sourit-elle vaguement en donnant quelques avis.

C'est alors que la femme de chambre d'Isabelle, Agatha, lui a parlé doucement.
 

"Ma dame, il est presque l'heure de dîner."

"Oh là là, c'est déjà l'heure du dîner. Eh bien, Grande Sœur Monica, je vais partir pour le réfectoire dans un petit moment. Je vais demander à Agatha de te préparer un repas."

"M-Merci."
 

En la remerciant, Monica a laissé échapper un soupir de soulagement.
 

　＊ ＊ ＊
 

Après avoir été droguée par Miss Caroline et envoyée à l'infirmerie, Monica a pris quelques jours de congé de classe pour récupérer dans la chambre d'Isabelle.

Monica n'avait rien contre le fait d'être dans le grenier, mais Isabelle avait déjà apporté un lit dans sa chambre pour elle, alors elle ne pouvait pas refuser.

Pour être honnête, Monica, qui n'était pas habituée à vivre avec d'autres personnes, ne pouvait s'empêcher de se sentir agitée, mais sa femme de chambre, Agatha, gérait la situation avec habileté. Chaque fois qu'Isabelle était trop excitée, Agatha la corrigeait subtilement.

Aujourd'hui encore, Agatha fait entrer Isabelle dans la salle à manger et apporte à Monica un plateau contenant de la nourriture.
 

"Je vais laisser votre repas ici. Veuillez sonner cette cloche quand vous aurez terminé."

"M-merci..."
 

Agatha a souri, s'est inclinée et a quitté la pièce.

Elle apprécie la sollicitude, sachant que Monica n'a pas l'habitude de manger dans un lieu public.

Monica est sortie du lit et s'est assise sur une chaise. Sur la table, il y avait du pain de mie, du fromage, du poisson sauté, du potage et des pommes sucrées.

Agatha avait pris la peine de les préparer pour Monica dans la salle à manger. Reconnaissante de la prévenance d'Isabelle et d'Agatha, Monica a tranché un morceau de pain et l'a porté à sa bouche. Le pain blanc et moelleux était doux et légèrement sucré.

Un pain aussi moelleux n'était pas quelque chose qu'elle pouvait manger très souvent dans les montagnes. Celui que Monica mangeait à la cabane était un pain noir dur comme une pierre. Mais il était délicieux lorsqu'il était mangé avec du fromage.

Alors qu'elle mâchait le pain et se remémorait sa vie dans la cabane, elle a entendu le bruit de grattements sur la fenêtre. En regardant, c'était en fait Nero qui grattait la fenêtre.

Monica se leva et ouvrit la fenêtre, permettant à Nero d'entrer facilement dans la pièce avant qu'il ne remue le nez.
 

"Ça sent bon."

"J'ai du poisson. Tu en veux ?"

"Je n'aime pas le poisson, tu sais. Je préfère la viande. J'aime les oiseaux, surtout les oiseaux."
 

Dès que Nero a sauté sur le bureau et a vu qu'il n'y avait pas de viande, il a froncé les sourcils en signe de frustration et a dit : "Ces fromages feront l'affaire pour le moment."

Une fois qu'elle a placé une petite assiette de fromage devant Nero, il en a pris une bouchée, semblant vraiment en apprécier le goût.
 

"C'est tellement bon. Maintenant, si seulement on pouvait avoir de la viande, ce serait parfait. Hé, je pense que je vais aller chasser encore ce soir."

"Après toute cette agitation autour de l'os d'oiseau coincé dans ta gorge ?"

"Ce n'était qu'une erreur de jeunesse. Les créatures sages grandissent jour après jour en répétant des erreurs comme celle-là."
 

Nero hocha la tête de manière plausible et remua la queue lorsqu'il remarqua qu'il y avait un roman sur la table de chevet de Monica.
 

" C'est inhabituel pour toi de lire un roman... oh, je comprends. Les 'rouleaux d'orange' vous l'ont recommandé, n'est-ce pas ?"

"Vous êtes impoli envers Lady Isabelle."
 

Les rouleaux oranges doivent faire référence aux cheveux d'Isabelle. Nero n'a jamais essayé de se souvenir des noms des gens.

Malgré les protestations de Monica, Nero regardait toujours la couverture du roman en mordant dans un morceau de fromage.
 

"C'est un écrivain que je ne connais pas. Hey, ce roman était-il intéressant ?"

"...Je ne suis pas sûr."

"Comment est l'histoire ?"
 

Regardant les yeux curieux de Nero, Monica arracha un morceau de pain en ruminant l'histoire qu'elle venait de finir de lire.
 

"...Il y a un homme et une femme."

"D'accord."

"...beaucoup de choses se sont passées."

"Oho..."

"...ils se sont mariés."

"Ensuite ?"

"...la fin."
 

La queue de Nero a cessé de bouger et il a fixé Monica.
 

"Je comprends maintenant que vous n'étiez pas du tout impressionné par ce roman. Mais, la partie "beaucoup de choses sont arrivées" est ce qui est important. Tu as omis des centaines de milliers de mots."

"Parce que je ne savais vraiment rien de tout cela..."
 

Ce roman racontait l'histoire de la malheureuse héroïne qui rencontrait un jeune noble près d'un rosier et tombait amoureuse de lui au premier regard. Cependant, le jeune homme avait une fiancée. Lorsque sa fiancée refuse de reconnaître la rupture des fiançailles, elle manigance pour se débarrasser de l'héroïne, mais toutes deux surmontent leur épreuve et se retrouvent ensemble.

Cependant, Monica n'arrive pas à comprendre pourquoi l'héroïne et le jeune noble sont tombés amoureux, en premier lieu. Le jeune homme avait une fiancée, donc la fiancée avait le droit d'être furieuse.
 

"...comment a-t-elle pu s'enticher de quelqu'un comme lui ?"
 

Les personnages de l'histoire étaient entichés de l'autre personne comme s'ils se noyaient. Ils étaient follement amoureux l'un de l'autre. Ils veulent aimer et être aimés. Ils veulent choisir ou être choisis... peu importe ce que cela leur coûte.

Cela semblait quelque peu effrayant pour Monica.
 

"...Comment quelqu'un peut attendre autant... d'une autre personne ?"
 

La queue de Nero a remué en réponse au murmure, et il a levé les yeux vers Monica avec des yeux dorés.
 

"Je suppose que tu es trop jeune pour comprendre. L'amour c'est comme, quand tu tombes, ton coeur saute un battement. Comme, une électrocution."
 

Monica a regardé fixement Nero, qui a dit avec un air entendu sur son visage.
 

"...alors, tu sais ce qu'est "l'amour", Nero ?"

"Bien sûr que je le sais. J'aime les femmes avec des queues sexy, d'ailleurs."

"...queue ?"

"Je ne peux pas désirer une femme sans queue, donc tu es hors de ma portée. Alors ne t'inquiète pas."
 

C'était un monde que Monica, qui n'avait pas de queue, ne pouvait pas comprendre.

Peut-être que, tout comme Monica elle-même n'avait pas de queue, elle n'avait aucun intérêt pour l'amour en premier lieu.

Satisfaite de cette conclusion, Monica arrache un morceau de pain et le fourre dans sa bouche.

C'est une question de ne pas savoir ce qu'est l'amour. La timide Monica ne peut pas espérer quelqu'un ou quelque chose. Elle ne peut rien attendre. Ce qu'elle désirait follement n'était qu’un chiffre qui ne la trahirait jamais.